Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Florine Verhellen (découvrez son profil de lenser). Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Florine Verhellen)
Florine Verhellen photographie au cours de promenades, de voyages, de moments d’ennui ou de bonheur, en écoutant parfois de la musique. Son appareil toujours à disposition, elle capture la beauté du quotidien à la manière d’Eggleston et de Stephen Shore. Parfois ironiques, ses clichés ne sont pas sans rappeler un Martin Parr, nourri de l’oeil aguisé de Vivian Maier. En alternant le noir et blanc et la photographie en couleurs, elle donne vie à des univers narratifs uniques, teintés d’une atmosphère cinématographique légèrement rétro. Au fil de ses escapades, elle nous embarque dans un road trip visuel.
Quel est ton rapport à la photographie ?
J’étais ado quand j’ai récupéré le canon Argentique AL1 que mon grand-père avait offert à mon père pour ma naissance en 1982. Il était intact. J’ai commencé à faire du noir et blanc, je me suis très vite inscrite dans le club photo du village voisin pour apprendre à développer. Cette passion ne m’a jamais quittée depuis, avec bien entendu des périodes plus intenses que d’autres.
Comment as-tu commencé à en faire ?
Ce qui est important pour moi dans la photographie ce n’est pas ce que l’on montre mais ce que l’on exprime. La photo est mon interprète d’émotions. Parfois, je vois un rayon de lumière et je ressens de l’apaisement, un papi seul, de la compassion, une scène de vie, de l’amusement…
Elle est un langage qui traduit ce qui se passe à l’intérieur quand je fige le monde extérieur. C’est la magie de la photo, la fugacité d’un instant révèle une réalité.
Mais je n’ai jamais cherché à être photographe professionnelle, je suis autodidacte de la technique photographique, la photo est un jeu pour moi, une passion. Mon appareil est mon complice de promenade, de voyage, de jeu, d’ennui, de créativité. Certaines photos m’évoquent des morceaux de musique aussi, et certaines d’entre elles portent des titres et paroles de chansons.
Quels sont tes sujets de prédilection ?
Ce qui m’importe avant le sujet, c’est ce qu’il m’évoque : une scène, un ressenti, une émotion. Mais j’avoue quand même avoir un faible pour la solitude, les fenêtres et les scènes de vie ordinaire.
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
J’ai un attachement tout particulier à mon canon argentique, j’ai l’impression de transmettre plus de choses ! Mais j’ai toujours un numérique en parallèle. J’ai toujours apprécié les hybrides, j’ai choisi un sony Alpha 7 notamment pour son plein format. En ce qui concerne les focales, je n’utilise que des focales fixes notamment 24, 35 et 50 mm. Ça nous oblige à être en mouvement, avancer, reculer, parler à nos sujets, pour obtenir l’angle que l’on souhaite. Être en mouvement pour figer le temps, je trouve ça plutôt amusant. Et je ne travaille qu’en mode manuel bien sûr.
Qui sont tes photographes de référence ?
L’humanisme de Sebastiao Salgado, l’histoire et l’oeil malicieux de Vivian Maier, la beauté du monde ordinaire d’Eggleston et de Stephen Shore, l’obsession de René Burri et surtout les mots tendres que Robert Delpire (grand éditeur de livres photos) écrit sur la photographie.
Parmi les contemporains, j’adore le travail de Delphine Blast sur les portraits de femmes.
Comment as-tu découvert Lense ?
Par une autre lenser que je connais personnellement (Melania Penarenda).
Pour en savoir plus sur cette lenser :
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