Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Hubert Jeannin. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Hubert Jeannin)
Hubert Jeannin joue avec les défauts de l’image pour sublimer ses photographies, des carrés à la grande force évocatrice. Flous, indéfinis, à l’esthétique rétro, ses clichés possèdent une esthétique à part, très affirmée, émancipée des conventions, qui a retenu notre attention. Rencontre avec ce passionné qui déambule avec son appareil depuis près de 55 ans !
Quel est ton rapport à la photographie ?
La photographie m’accompagne maintenant depuis prés de 55 ans, tout au long de mes errances que je qualifie volontiers d’ordinaires ; et cela, même s’il m’est quelques fois arrivé de ne pas appuyer sur un déclencheur pendant plusieurs semaines. Si je suis passé il y bien logntemps par une première phase (trop ?) soucieuse des qualités matérielles et optiques de mon équipement, je m’en suis progressivement détaché en privilégiant aujourd’hui l’image, son esthétique, sa dynamique, ses lumières, ses flous…
Comment as-tu commencé à en faire ?
En 1964, à l’internat, participer à l’activité du club photo dispensait de la promenade en rang par deux dans les rues de la ville le jeudi après midi. C’est donc de mon aversion à marcher en rang que me vint cette curiosité pour la chimie/magie mise en œuvre dans l’obscurité de la chambre noire, curiosité très vite transformée en passion pour l’image photographique en N&B.
Quels sont tes sujets de prédilection ?
Je ne travaille pas comme beaucoup de photographes sur des thèmes précis, mais au contraire, la photographie accompagne généralement mes errances avec toutefois un intérêt un peu plus marqué pour l’architecture et l’environnement urbain, les muséums et le monde végétal.
Je travaillais beaucoup en argentique, surtout en noir & blanc et pour l’essentiel au 6×6, sans toutefois m’interdire occasionnellement l’usage du panoramique, du 24×36, d’un stenopée et de la chambre 4×5″. Mais le format carré a de loin, et depuis très lontemps, ma préference. Je numérise mes négatifs en haute définition. Depuis quelques années, je m’interesse et utilise beaucoup les « toys caméra », de même que la photographie au smartphone. Si j’utilise Photoshop, c’est uniquement pour un travail de type « laboratoire », (densité, contraste, balance des couleurs repique et chromie des tirages).
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
Il y a quelques années encore jes vous aurais répondu Hasselblad et Distagon 50 mm pour le moyen format et Leica M6 et 28mm en 24X36. Aujourd’hui, plus de la moitié de mes images sont faites au smartphone. Il cumule beaucoup d’avantages à mes yeux : qualité optique aujourd’hui acceptable, on l’a toujours sur soi, encombrement quasi nul, nombre de prises de vues quasi illimité et en plus, il permet le format carré (essentiel pour moi) avec des applications m’ayant permis de retrouver les sensations et rendus que j’avais en photographiant avec un Holga et des films périmés. Mon Iphone est donc aujourd’hui mon appareil de prédilection.
Qui sont tes photographes de référence ?
Ils sont tellement nombreux ! Frantisek Drtikol, Hugo Schmölz, Edward Weston, Karl Blossfeldt, Maurice Tabard, Bill Brandt, Joseph Sudek, Rudolf Koppitz…et pour les plus contemporains : Martin Parr, Alberto Garcia-Alix, Sebastiao Salgado et Gilbert Garcin.
Comment as-tu découvert, connu Lense ?
J’ai découvert Lense grâce à Facebook.
Pour en savoir plus sur ce lenser :
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