Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Julien Laplanche. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Julien Laplanche)
L’aventure photographique de Julien Laplanche commence tout jeune quand, avec ses amis, il se nourrissait d’images de skateurs et était fan du magazine Trasher Mag. Son approche est restée spontanée, celle d’un reporter de la rue, attiré par la beauté des choses ordinaires.
Quel est ton rapport à la photographie ?
Mon père pratiquait la photographie. Des choses simples, la famille, parfois il allait sur les circuits de Formule Un. Je me souviens plus des photos que de lui faisant des photos. Il y avait aussi une encyclopédie Time Life de la photographie à la maison. Elle m’a beaucoup marquée, j’apprenais par ces livres que la photographie n’était pas qu’une simple image figée, mais un processus aux possibilités presque infini. J’ai toujours cette encyclopédie, je le rouvre régulièrement. Cela a forgé mon intérêt pour l’image, à regarder ailleurs, différemment. Mais je ne pense pas que mon rapport à l’image soit très artistique, j’ai plus une approche documentaliste, une façon pour moi d’écrire un livre sur ce qui m‘entoure.
Comment as-tu commencé à en faire ?
Enfant, j’avais un Konica EFP 3 (rouge), c’est le premier appareil dont je me souviens mais je ne peux pas dire que c’est à ce moment que j’ai commencé la photo, c’était plus un jouet qu’autre chose. J’ai pris conscience de ce qu’il était possible de faire avec un appareil photo vers mes 16/18 ans. Je « skatais » beaucoup et à l’époque et pour se tenir au courant des nouveautés, des skateurs en vogue, du comment s’habiller, il fallait acheter des VHS ou des magazines dans les skate shops, Youtube n’était pas encore une option.
Se procurer un Trasher Mag ou un Big Brother était une véritable expédition pour un petit gars de banlieue. Un fois les magazines achetés on passais des heures et des heures à les regarder, les user, au point que toutes ces images m’ont marqué et poussé à m’essayer à la photographie. J’ai donc emprunté le boîtier de mon père, et j’ai commencé à shooter mes amis skateurs. Toute ma lecture, ma compréhension de l’image vient de là. Je me souviens aussi d’aller faire développer mes films chez Photo Service, un développement = un film offert !, et d’avoir eu un jour une petite note sur une de mes photos disant qu’elle méritait un agrandissement. Je n’étais pas peu fier !
Quels sont tes sujets de prédilection ?
Cela paraitra banal mais la rue est mon premier sujet de prédilection, pour sa proximité, tout ce qu’il si passe, les rencontres, les possibilités et aussi la facilité. Tu peux pratiquer pendant tes voyages, te fixer des objectifs quotidiens comme jouer sur les réflexions lumineuses entre les buildings les jours de grand soleil, jouer avec les contrastes, les ombres, le monde… C’est une histoire sans fin la rue, ça recommence tous les jours.
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
J’ai toujours sur moi un M4-P avec un 35 mm f2.5 pour l’encombrement réduit, la simplicité. Et j’ai beaucoup de travail à faire sur la lecture de la lumière, donc un boîtier 100% manuel me fait beaucoup réfléchir avant de shooter. Je pense quand même investir dans un 24 mm f2.8 un de ces jours.
Qui sont tes photographes de référence ?
Mes premiers émois photographique venaient de J.Grant-Brittain et Vianney Tisseau. Ensuite je suis tombé sur le travail Saul Leiter et cela m’a vraiment marqué et m’inspire tous les jours. En ce qui concerne l’inspiration, Instagram fait un assez bon travail, je suis des personnes comme Argenticoco (@argenticoco), Akira (@_a_k_i_r_a_) ou Robin Schimko (@the_real_sir_robin)…Mais on ne va pas se mentir, la liste est beaucoup plus longue.
Comment as-tu découvert, connu Lense ?
Pour moi Lense fait partie d’un trio de maazines inspirants composé de Fisheye Magazine, Dans Ta Cuve et Lense. Ce sont mes principales sources d’information photographique. Et j’ai eu le plaisir de participer et gagner à un ou deux concours photo que Lense avait organisés.
En savoir plus sur ce lenser :
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