Portrait de Lenser : Laurent Triboulois

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Laurent Triboulois. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Laurent Triboulois)

Pour le lenser Laurent Triboulois, la photographie est un instant « brut et instinctif », une expérience hypnotique. Le photographe se laisser surprendre par ses propres cadrages, sans rechercher une mise en scène particulière, laissant la qualité de l’image se définir toute seule. Il en résulte des panoramas immersifs, emplis de mystères, de détails curieux que la caméra aurait dévoilé au photographe.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Je suis attiré par une lumière, un regard, un sentiment, une couleur et j’essaie d’exprimer une sensation. En fait, je suis un peu en hypnose quand j’ai mon appareil ou une caméra dans les mains, et c’est souvent en post prod que je découvre certaines photos ou cadrages. La photographie, pour moi, doit rester un peu un moment « brut et instinctif » même si la qualité n’est pas toujours là.

Comment as-tu commencé à en faire ?

J’ai commencé il y a très longtemps, avec un appareil argentique, je me suis essayé au moyen format, mais c’était un peu compliqué financièrement. Pendant quelques années j’ai travaillé en tant qu’opérateur vidéo sur des documentaires, j’ai filmé pas mal de concerts de jazz, j’ai fait du montage…Finalement, j’ai repris la photographie pour compenser ce besoin d’images fixes.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

Je n’ai pas vraiment de sujet préféré. Cette semaine par exemple j’ai photographié des feuilles multicolores sur un mur, les couleurs étaient magnifiques…la photographie est une liberté : je n’ai pas envie de m’enfermer dans un style ou un sujet. J’aime aussi travailler sur des diaporamas photographiques. Pendant le premier confinement, j’essayais de réaliser une photo tous les jours.
Au bout du compte, j’ai compris que toutes ces photos mises bout à bout étaient plus intéressantes que si je prenais chaque photographie indépendamment. À côté de ça, j’ai aussi découvert le tirage papier qui a changé mon regard, modifié la perception de mes photos, et cela m’a aussi apporté une certaine confiance en moi. Les erreurs du tirage papier sont aussi intéressants et formateurs. Par exemple, une photographie noir et blanc tirée en format couleur peut donner un résultat intéressant auquel je ne m’attendais pas.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Un appareil et une focale de prédilection : le GH4 4/3, avec presque exclusivement une focale Leica DG 15 mm f/1.7 ASPH (30 mn réel), qui permet une grande ouverture et surtout ce côté manuel que j’adore. Comme je le disais précédemment, j’aime faire des montages photographiques, et un grand angle permet de pouvoir jouer sur la valeur des plans au montage des mes diaporamas sur fcpX.

Qui sont tes photographes de référence ?

Je n’ai pas vraiment de photographes de références, il y a tellement d’excellents photographes, je citerai seulement deux œuvres : « La Jetée » de Chris Maker, qui allie la photographie dans un contexte cinématographique et les photomontages de Gilbert Garcin. Pour moi ces deux œuvres sont hallucinantes, de la créativité à l’état pur, je les considère un peu inclassables.

Comment as-tu découvert, connu Lense ?

J’ai découvert Lense par le biais d’un ami qui m’a entraîné sur votre stand au Salon de la Photo. J’ai regardé, parcouru le site, les photographies, j’y ai trouvé des photographes inspiré-e-s, des articles pertinents, j’ai trouvé un site tenu par des passionnés de photographie, une communauté que j’avais envie de rejoindre.

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