Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Line Dieumegard. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Line Dieumegard)
Line Dieumegard a une approche très personnelle de la photographie, toujours en quête de détails insolites et presque invisibles. Inspirée de photographes comme Soul Leiter et Harry Gruyaert, elle s’intéresse à la présence humaine, à l’humain en général, avec une poésie riche de mysticisme.
Quel est ton rapport à la photographie ?
Photographe autodidacte, on me dit souvent que j’ai un regard très personnel sur ce qui m’entoure et je pense que c’est ça qui plaît aux gens. Je tente de donner une histoire aux choses simples qui me touchent.
Je sors rarement sans mon appareil et je n’aime pas passer deux fois au même endroit, de peur de rater une occasion ailleurs. J’ai l’impression que la plupart du temps, c’est la photo qui vient à moi. Elle s’impose d’elle-même, comme une évidence. Puis je fais le tri et quelques retouches très légères comme recadrer ou travailler le contraste.
Comment as-tu commencé à en faire ?
J’ai commencé la photo argentique à 19 ans quand mon père m’a donnée mon premier appareil. A cette époque j’ai même appris à développer mes négatifs et à faire mes tirages.
Puis j’ai eu d’autres envies, d’autres opportunités. Je me suis un peu éloignée de la photographie et j’ai fais une pause pendant 15 ans. Je suis revenue vers ma première passion il y a 5 ou 6 ans maintenant avec une énergie renouvelée comme si je voulais rattraper toutes ces années sans photos.
Quels sont tes sujets de prédilection ?
Si je devais tenter de trouver des connexions, des liens dans mon travail, je dirais que j’affectionne le détail, l’abandon, l’usure, le décalé. Depuis quelques temps j’aime photographier le reflet, l’abstrait, la géométrie. Du temps où je pratiquais l’argentique, je faisais des portraits, des situations de rues à la Doisneau. Maintenant il y a très peu d’humain dans mes photos. Je m’intéresse à présent davantage aux traces que nous laissons comme par exemple des caravanes abandonnées, des rideaux déchirés…Mes derniers projets « Solitudes Urbaines » et « Les infranchissables » ont pour thème ces traces humaines.
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?
Ma toute dernière acquisition, un Canon EOS 6D équipé d’un 24-105 mm.
Qui sont tes photographes de référence ?
Si je devais ne citer qu’un photographe ce serait Harry Gruyaert. Je suis fascinée par son regard sur ce qui l’entoure, son travail sur les couleurs et sa poésie. Il photographie les gens comme j’aimerais savoir le faire.
Mais j’aime aussi Bernard Plossu ou encore Saul Leiter, Pascal Reydet et Andreï Tarkosvski. Et je rajouterais mes deux coups de cœur du moment Lars Tunbjörk et Valérie Gondran.
Comment as-tu découvert Lense ?
Via Facebook, en surfant sur les pages de photographes.
Chaque semaine découvrez un nouveau Lenser !
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