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Portrait de Lenser : Rémi Chapeaublanc

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Rémi Chapeaublanc. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Rémi Chapeaublanc)

Fasciné par la nature et les rapports entre hommes et animaux, Rémi Chapeaublanc donne vie à un univers en noir et blanc onirique. Ses portraits sont majestueux et intenses, rappelant le minimalisme de Richard Avedon. Rencontre avec le lenseur de la semaine !

Quel est ton rapport à la photographie ?

Je suis photographe professionnel depuis maintenant 10 ans, et réalisateur depuis 4 ans. Mon rapport à la photographie devrait donc logiquement être strictement « professionnel » mais en réalité il est tout autre. Lorsque j’ai abandonné mon ancien métier d’ingénieur en 2009 et à essayer de gagner ma vie en faisant de la photo, j’ai vite compris que ça allait me demander beaucoup d’efforts et de temps pour réussir à en vivre confortablement. Mais après quelques années j’ai compris que si je continuais sur ce rythme, je risquais de perdre cette passion pour la photo au profit d’une vision strictement professionnelle de mes images. Il m’est donc apparu ce dilemme : vivre de mes photos, ou continuer à en prendre par passion ?
C’est à ce moment que j’ai commencé à réaliser des vidéos, au début comme simple cadreur, puis chef-opérateur, puis réalisateur. Et à côté, je continue à faire de la photos, mais pour moi, mes projets personnels et les galeries où je peux vendre quelques séries exemplaires de mes séries.

Comment as-tu commencé à en faire ?

J’ai découvert la photo vers l’âge de 12-13 ans lorsque mon père m’a confié sont reflex Minolta entre les mains, et m’a autorisé à aller faire des photos d’oiseaux seul dans la forêt derrière la maison. C’était une joie, mais aussi une grande responsabilité que j’avais, notamment lorsqu’il m’a montré comment développer les films et les tirer sur papier argentique. Mais ensuite avec le lycée, puis la fac et l’école d’ingénieur, j’ai complètement laissé ça de côté. Ce n’est qu’avec l’acquisition de mon premier Reflex (un Sony A700 acheté avec mon 1er salaire) que j’ai redécouvert ma passion pour la photo, que je publiais à l’époque sur mon blog « LeCrapo ». Ensuite j’ai rencontré Lam Hua et Nadia Wicker, et tout s’est accéléré.

© Rémi Chapeaublanc
Quels sont tes sujets de prédilection ?

Mes sujets de prédilection sont sans aucune hésitation, l’exploration du rapport entre les hommes et les animaux, particulièrement chez les populations autochtones. C’est un sujet que j’ai traité dans plusieurs de mes séries photos, comme TOURISTE, Gods and Beasts ou encore Le dernier Tsaatan. Je me définirais plutôt comme portraitiste, bien que je photographie beaucoup de paysages et d’animaux, et mes séries photos naviguent entre l’univers de l’art et du reportage.

Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Sans aucune hésitation, je citerais mon Hasselblad 501CM et son 80 mm f/2,8. Non pas que ce soit le meilleur appareil du monde, ni que je sois un dingue de l’argentique, mais tout simplement parce que c’est l’appareil photo qui me procure le plus de plaisir à l’utilisation. Mais ayant été ambassadeur pour Sony durant 8 ans, lorsque je réalise des films ou fait parfois de la photo de commande, j’utilise très naturellement mes boîtiers Alpha.

© Rémi Chapeaublanc
Qui sont tes photographes de référence ?

Il serait trop long de citer tous les photographes et cinéastes qui m’ont inspirés, mais si je dois en garder qu’un seul je dirais sans hésitation Richard Avedon. Je n’ai d’ailleurs jamais essayé de cacher mon inspiration pour le travail de Avedon, et cela se remarque très facilement dans plusieurs de mes séries. Cette manière de travailler très méthodique, cet appel du portrait minimaliste, avec un simple fond blanc ou noir, la plupart du temps en lumière naturelle. Je pense que si ce photographe m’a tant inspiré, c’est surement parce que ce sont les premières photos qui m’ont profondément ému.

Portrait Rémi Chapeaublanc
Comment as-tu découvert, connu Lense ?

En 2007 lorsque je suis venu vivre à Paris et que j’ai rencontré Lam Hua, c’était l’euphorie des blogs et des sites « 2.0 ». Lam avait décidé d’organiser des rencontres de photographes à la cool, dans son salon. J’ai participé à ces réunions et très vite Lam a rassemblé une team de passionnés autour d’une même idée : démocratiser et vulgariser la photo. C’est comme ça qu’est né Lense. Je suis celui de la team originale qui est resté le plus longtemps aux côté de Lam (environ 4-5 ans) à tenir le site et les Lense Partys, que j’ai dû abandonner progressivement à regret, par manque de temps. Aujourd’hui Lense vole de ses propres ailes, et j’en suis très heureux !

 

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