Rencontres

Portrait de Lenser : Stéphan Le Gac Savoye

Il y a 6 ans Par Costanza Spina

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine on vous présente Stéphan Le Gac Savoye. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Stéphan Le Gac Savoye)

Rencontre avec Stéphan Le Gac Savoye, notre lenser de la semaine, passionné de portraits en noir et blanc. Désarmantes et poignantes, ses photographies rendent honneur à la beauté de visages différents, traversés et embellis par le temps.

Vidéo : Nina Peyrachon

Quel est ton rapport à la photographie ?

La photographie est pour moi une thérapie, un exutoire, une bouffée d’air frais et un prétexte à un voyage humaniste. Saisir l’instant authentique et dévoiler le visage sans fard de l’humanité au quotidien.

La rue est un théâtre aux possibilités infinies dont les acteurs ne sont jamais connus jusqu’à ce que votre obturateur les « capture ».

Comment tu as commencé à en faire ?

Videographiste de profession, j’ai pendant de longues années monté les images des autres. La culture de la composition d’image, de cadrage, d’éclairage, je l’ai donc développée pendant longtemps, mais sur de l’image animée.

Paradoxalement, je n’avais alors aucune affinité particulière avec la photographie. Jusqu’à ce que j’atterrisse dans le Sud à Nice il y a 4 ans et que je fasse la connaissance de Nicolas Landra (https://www.flickr.com/photos/landranico), un adepte talentueux de la street photography, devenu naturellement un ami et mon partenaire photographique, avec qui j’ai créé ma première exposition photo il y a 2 ans à Vence.

Ainsi, sous couvert de découverte de la ville de Nice, de la région, des vieux marchés de l’arrière pays, bref, de lieux chargés de caractère et surtout de personnages endémiques, j’ai eu une révélation : la photographie de rue !

J’étais enfin libéré des contraintes de tournage que la vidéo vous impose et la photographie me permettait désormais de m’évader et de m’exprimer avec une plus grande liberté.

Je pouvais à présent faire corps avec mon environnement et les gens et choisir quand je le désire, de faire un arrêt sur image.

Là où la vidéo vous permet d’orchestrer les émotions par le mouvement et la musique, la photo est beaucoup plus brute et authentique et le noir et blanc apporte une dimension narrative bien différente de l’image filmée.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

A ce jour, j’étudie et persévère à réaliser des portraits « studio » en environnement non contrôlé et en lumière naturelle. Bref, pour faire simple, du « street portrait » non posé à 90%.

Ce qui me passionne, ce sont tous ces visages aussi expressifs les uns que les autres, leur joies, leur peines, possédant chacun leur histoire.

Un appareil et une focale de prédilection ?

Panasonic Lumix G9 (GH5) + Olympus 75mm f/1.8

Qui sont tes photographes de références ?

Pour mes photographes de référence « classiques » je citerais Gary Winogrand, Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Robert Francket Martin Parr.

Une citation de ce dernier m’a particulièrement marqué :

« Il faut avoir une obsession, être déterminé et avoir des couilles. Faites ce que vous avez à faire avant qu’il ne soit trop tard »

Et la Street Photographie c’est exactement cela.

Mais j’en profiterai pour citer quelques Street Photographers découverts sur Flikr dont le travail me touche particulièrement :

– Leanne Boulton

– Jessica Drossin

– Mr Lincoln

– AMJ Street

– Tatsuo SuzukiComment tu as découvert Lense ?

J’ai découvert Lense.fr en cherchant un portail français permettant à des artistes photographes non professionnels de présenter leur travail et d’accéder à des infos qualitatives et pas forcément quantitatives comme sur beaucoup d’autres sites généralistes sur le sujet.