Du 18 décembre au 12 janvier 2019, la Galerie Folia organise une exposition de Bogdan Konopka, restituant un portrait saisissant de sa Pologne natale. (Photo d’ouverture : © Bogdan Konopka)
Un compte polonais est la série de Bogdan Konopka qui rend hommage à son pays natal, la Pologne, exposée jusqu’au 12 janvier 2019. Ce travail entend traduire le sentiment de quête humaine et universelle propre à l’attachement de chacun à son lieu d’origine. C’est en explorant la notion d' »Odyssée » que cet artiste parvient à emmener le spectateur au long d’une aventure poétique et dépaysante, au cœur de l’âme de cette terre.
La monographie consacrée à Konopka réunit le travail d’une quarantaine d’années au cours desquelles le photographe n’a pas cessé de parcourir les traces de la mémoire et de documenter l’évolution de la Pologne vers la modernité. Une modernité atypique, qui se confronte à un indicible sens d’onirisme, de songe, de romantisme aux accents passéistes. C’est la fragilité d’un monde qui disparaît et se transforme que l’artiste essaye ici de dévoiler. Des portraits pris à la volée ou posés, des visages marqués, des villes fantomatiques, des paysages brumeux, le tout, enveloppé dans un noir et blanc mélancolique et sincère : telle est la Pologne rêvée de Konopka, qui propose ainsi un voyage en images à travers l’instable beauté du monde.
« Nous trouvons là tout ce qu’exige la photographie : des traces matérielles, concrètes, au devenir pétrifié, et abandonnées aux éléments d’une absence d’autant plus douloureuse. J’ai voulu éterniser le royaume de ces absents avec l’espoir que l’un d’eux veuille bien apparaître devant l’objectif et éveiller, par sa confession, une résonance dans les méandres de la mémoire grise… » explique le photographe.
Une exposition qui ouvre une fenêtre sur le travail d’un documentariste d’exception, reporter de son temps, narrateur d’un pays méconnu, porte ouverte vers le grand Est et son lot de mythes et légendes.
Source : Galerie Folia
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