L’exposition présentée à la Galerie l’Escale de Levallois du 4 octobre au 23 novembre 2019 met en avant le travail des trois photographes primés par le Prix Levallois 2019 : Sara Imloul (France), Prix Levallois, Karina Bikbulatova (Russie) Mention Spéciale et Zishaan A Latif (Inde), Prix du Public. (Photo d’ouverture : © Karina Bikbulatova)
Nous vous présentions les trois lauréats du Prix Levallois 2019 précédemment : Sara Imloul (France), Prix Levallois, Karina Bikbulatova (Russie) Mention Spéciale et Zishaan A Latif (Inde), Prix du Public. L’exposition des trois photographes aura lieu à la Galerie l’Escale de Levallois du 4 octobre au 23 novembre 2019. Le vernissage et la remise des Prix se tiendront le jeudi 3 octobre à partir de 19 h en présence du parrain Rip Hopkins, des lauréats, et des membres du jury. Le Lauréat recevra une dotation de 10 000 euros et la Mention Spéciale un boîtier numérique OM-D E-M10 Mark III.
Sara Imloul — avec Passages, (2015-2018, série primée), Das Schloss (2014), Le Cirque Noir (2008-2011), et Négatifs (2012) — parcourt les obscurités d’une mélancolie inscrite dans les objets et les lieux. A travers des objets qui lui sont chers, elle produit une archéologie photographique aux arrières goût d’avant-garde moderne. Son travail se distingue par l’usage d’une technique des prémices de l’invention de la photographie, le calotype. Son approche se développe sur plusieurs temps : la recherche, l’écriture, la composition, la photographie. Chaque photographie est un reliquaire, un autel de son culte animiste, un voyage intérieur symbolique.
Karina Bikbulatova, elle aussi, a choisi le noir et blanc pour plonger au cœur d’un secret familial digne d’une légende. Elle traite d’un fait de famille tellement improbable que la fiction est immédiatement de plain-pied. Deux soeurs ignorant leur lien se retrouvent à passer tous les ans les vacances ensemble avec leurs familles adoptives respectives, issues de deux classes sociales totalement différentes. Karina Bikbulatova nous installe dans l’ambiance et l’esthétique de la Nouvelle Vague et donne vie, avec ses noirs et blancs, à un univers cinématographique.
Pour finir, Zishaan A. Latif, prix du public, se sert de la couleur et de ses camaïeux pour évoquer la dissolution et l’impitoyable disparition sous les eaux de certains territoires de l’Inde. Ses images oniriques sont comme des rêves dans lesquels on tomberait, envahis d’un sentiment d’étrangeté. La carte, le paysage, les humains sont des signes de l’asphyxie du monde ; ce n’est pas un rêve mais le cauchemar qu’il annonce.
« Les trois lauréats 2019 cherchent un autre de la réalité dans leur approche esthétique, mais pour autant ils sont confrontés au besoin de comprendre. L’onirisme est pour eux un choix qui ouvre la voie à la fiction pour mieux saisir leur réel » expliquent Catherine Dérioz et Jacques Damez de la Galerie Le Réverbère.
Du 4 octobre au 23 novembre en exposition à la Galerie de l’Escale de Levallois.
Source : Prix Levallois
0 commentaire
Ajouter le vôtre