The Rebel Dykes Art & Archive Show est une exposition photographique qui a lieu jusqu’en septembre au Space Station Sixty-Five à Londres rendant hommage à la culture lesbienne, particulièrement la culture underground londonienne des années 1980 entre art et militantisme. (Photo d’ouverture : On The Way There © Del LaGrace Volcano)
L’archive photographique et exposition Rebel Dykes organisée à Londres au Space Station Sixty-Five nous plonge dans les cultures marginales des années 1980 pour créer une nouvelle exploration féministe de l’art, du sexe et de l’activisme. De leur rencontre à Greenham et de leur squat à Brixton à l’organisation de fêtes, à la création de groupes et à la construction de communautés, les Rebel Dykes représentent la convergence de plusieurs familles lesbiennes marginales : punks, bikers, clubbers, musiciennes, squatteuses, manifestantes, kinksters et « hors-la-loi » du genre.
Alors que le mois de la Pride s’achève, l’exposition nous mène à réfléchir sur la représentation des lesbiennes dans la société. Femmes vivant entre elles, les lesbiennes sont souvent minorisées dans l’imaginaire collectif et leur présence dans les médias et dans nos fils d’actualité est largement inférieure à celle des autres communautés queer, notamment masculines. Pourtant, la culture saphique est riche de représentations, d’outils d’analyses, de symbolismes, que cela concerne l’art, la sociologie, l’activisme, l’érotisme.
Les Rebel Dykes sont un groupe d’amies très soudées qui se sont rencontrées au camp de la paix de Greenham Common et sont devenues des artistes, des interprètes, des musiciennes et des militantes à Londres. L’exposition met en lumière cette communauté LGBTQIA+ sous-exposée, avec des liens avec San Francisco, le camp de paix des femmes de Greenham Common et les grandes villes de Grande-Bretagne et d’Europe, notamment Amsterdam et Berlin.
Cette exposition célèbre les incroyables réalisations de ce groupe de lesbiennes, auquel un documentaire a été dédié, dont beaucoup sont devenues mondialement connues dans leur domaine, et intègre pour la première fois des œuvres de la jeune génération de lesbiennes rebelles et de visionnaires queer qui les rejoignent pour continuer à perturber positivement le monde d’aujourd’hui.
Parmi les participantes à l’exposition, on retrouve l’icône de l’art lesbien, Del LaGrace Volcano, la photographe documentaire Jessica Tanzer, qui a photographié San Francisco dans les années 80 et 90 pendant la crise du SIDA et le mouvement ActUp, ainsi que des praticiennes contemporaines comme Katayoun Jalilipour, artiste multidisciplinaire et performeuse homosexuelle née en Iran. A ne pas rater le travail exceptionnel de Darren Evans, qui a photographié la communauté queer de Londres pendant des décennies et qui s’y est infiltré en tant que maquilleur et styliste également. L’exposition comprend de nombreuses identités : femmes cis, trans, et personnes non-binaires.
Parmi ces photographes de relief, figurent aussi les polaroïds du magazine punk et résolument do it yourself RUB, fondé par l’artiste Imogen Cleverley et l’artiste érotique India Jaggon. L’exposition rappelle l’importance de varier les représentations et de montrer celles que les médias ne montrent jamais, comme les personnes non valides, racisées, trans.
La curatrice de l’exposition Kat Hudson espère que l’exposition rassemblera la communauté et qu’elle redonnera des repères à des jeunes lesbiennes dans une ville où il ne restent que très peu de lieux lesbiens. Rebel Dykes est là pour ça, gratuite et ouverte à tout le monde, témoignage et éloge d’une culture inclusive, joyeuse et libératrice.
L’entrée à l’exposition d’art et d’archives des Rebel Dykes est gratuite. Les billets sont disponibles ici.
Source : Outsavvy
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