Deux ans après son très bel ouvrage intitulé « Cinquantièmes hurlants », le photographe voyageur Stanley Leroux revient avec un livre intitulé Rêveries, tout aussi beau que son premier opus. La rédaction vous en parle. (Photo d’ouverture : © Stanley Leroux)
Nous vous avions présenté il y a quelque temps le travail de Stanley Leroux à travers son très beau livre sur les îles Falkland intitulé « Cinquantièmes hurlants ». Le jeune photographe avait alors parcouru ces territoires déserts et isolés à la pointe de l’Amérique du Sud. Cette année, c’est avec un nouvel ouvrage que l’artiste nous plonge au cœur de, là encore, plus de six ans de travail en Amérique du Sud.
Stanley Leroux ne s’est ainsi plus imposé une zone géographique restreinte, mais a regroupé les clichés pris sur un continent entier, pour en ramener des paysages irréels et désertiques. « Tu sais, je suis parfois revenu à certains endroits que j’avais photographiés et qui sont dans ce livre », nous confie le photographe lors de son passage par notre stand au Salon de la Photo. « Certains ont radicalement changé, ou se sont industrialisés au-delà de ce que j’aurai pu imaginer ».
Chaque prise de vue devient ainsi potentiellement un souvenir, et il est probable que les clichés publiés dans ce livre ne pourront jamais plus être repris à l’identique. Rêveries passe donc de la photographie documentaire à la photographie presque onirique, où le paysage reste un lointain souvenir de quelque chose qui n’existe déjà plus.
On a en effet du mal à imaginer que ces lieux parfaitement sauvages, où la vie semble absente puisse changer du tout au tout, ou même s’urbaniser.
Le livre comme support artistique à part entière
Sur ce projet, l’image n’est d’ailleurs pas la seule à être mise en valeur. Stanley Leroux a, pour ce second livre, mis l’accent sur l’expérience de lecture. Il y a d’abord la couverture, tissée de fils bleus et jaunes qui lui donne un aspect changeant, d’un vert différent selon l’angle observé. Il y a ensuite différentes textures de papier, chacune dédiée à un type d’images. Il y a le papier épais et texturé qui retrace les images que l’on pourrait qualifier de « backstage », et les photographies réalisées par Stanley qui, elles se distinguent par un papier mat et lisse offrant un réel confort visuel.
Il est également à noter que l’ensemble de l’ouvrage se distingue par une démarche éco responsable. Il est majoritairement constitué de papier recyclé, et pour chaque livre produit, un arbre est planté.
En bonus du simple livre, Stanley Leroux accompagne Rêveries d’un carnet de voyage au format poche, pour permettre au lecteur de parcourir plus facilement les textes présents dans le livre. S’y retrouve les récits de voyage, ainsi que des clichés pris en amont des travaux photographiques, le tout en noir et blanc. Cela pour, selon le photographe, permettre au lecteur de prendre le temps de lire également tout ce qui constitue la démarche artistique de l’ouvrage. Un format poche facile à transporter qui permet de ne pas s’encombrer de la version au format bibliothèque.
La rédaction avait déjà beaucoup apprécié Cinquantième hurlants, elle a encore plus aimé ce second ouvrage, riche d’une vraie démarche artistique en plus d’un réel travail photographique. On attend finalement de voir la suite des travaux de Stanley Leroux qui sont une belle surprise à chaque nouveau projet. Nous ne saurions donc que trop vous conseiller de placer discrètement ce très beau livre photo sous le sapin pour un amoureux de voyage et de photographie.
Rêveries est disponible sur le site de Stellar éditions.
C’est un livre photo d’art en édition limitée à 500 exemplaires numérotés,
156 pages 24 x 31 cm avec marquage à chaud argenté sur couverture tissée.
Il est accompagné de son « carnet de voyage » au format poche.
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