Ron Amir raconte le quotidien des réfugiés du désert

Du 14 septembre au 02 décembre 2018, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris ouvre les portes de l’exposition Ron Amir : Quelque part dans le désert, dramatique série sur la condition des réfugiés de l’Afrique subsaharienne. (Photo d’ouverture : Bisharah and Anwar’s Tree, 2015, photographie © Ron Amir)

L’exposition Ron Amir : Quelque part dans le désert raconte le périple du photographe israélien à la découverte du quotien dramatique des réfugié du désert.
Composée de trente photographies grand format en couleurs et de six vidéos, l’exposition évoque les conditions de vie de réfugiés venus du Soudan et de l’Erythrée alors qu’ils étaient retenus dans le centre de détention de Holot, situé dans le désert du Néguev et aujourd’hui fermé.

Ces réfugiés ayant fui leurs pays plongés dans des situations politiques tragiques, ont cherché l’aide de l’état d’Israël. Ne pouvant pas travailler ni vivre légalement ici, ils ont été déplacés vers le centre de Holot, duquel ils pouvaient bouger librement pendant la journée avec l’obligation d’y retourner le soir.

De 2014 à 2016, le photographe les a suivis en essayant de documenter leurs occupations quotidiennes, leurs tentatives de se construire des habitudes, des usages, une vie communautaire. Il montre ainsi comme, par exemple, ils aient réussi à bâtir des huttes pour la communauté ainsi que des salons de thé et zones de partage collectif. Alors que les réfugiés eux-mêmes ne sont pas visibles sur les photographies, leur créativité, leur instinct de survie et leur sensibilité sont évidents dans les représentations de Ron Amir.

Toujours en marge de la société, les sujets de ce photographe racontent des histoires autres, tristement peu connues. Un travail qui rend justice à ces demandeurs d’asile et qui a une fonction journalistique de divulgation cruciale.
Basé à Israël, il continue de s’intéresser à des thématiques sociales en développant des projets de long terme qui ne craignent aucune censure.

Du 14 septembre au 02 décembre 2018, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Source : Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris