Inspirations

[LenseExpo] « Vos rêves nous dérangent » à la Villette

Il y a 11 ans Par Mathilde Hamet

En collaboration avec les Rencontres Photographiques d’Arles, le parc de la Villette vous propose l’exposition « Vos rêvent nous dérangent » à voir depuis hier et jusqu’au 15 décembre.

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Survivre, aider à survivre, partir, changer, migrer, restent les désirs premiers des habitants de plus de la moitié de notre planète. Il y a toujours un lieu rêvé, désiré, d’où l’on imagine pouvoir se reconstruire, mettre un voile sur un vécu difficile et aider ceux restés dans la misère.

Ce lieu peut être une ville, New York, un espace, la grande ville d’à côté ou un lieu immatériel, un « autre soi » qui n’aurait pas été battu, violé. Qu’il soit village, ville, territoire, y parvenir, y toucher, est à la fois s’y confronter, survivre, résister, parfois y disparaitre et s’y perdre.

Tous ces espaces fantasmés sont racontés à travers les photographies de Dulce Pinzón, Mikhael Subotzky et Achinto Bhadra.

A travers une approche relevant à la fois du documentaire, de la sociologie et de l’anthropologie, cette exposition témoigne des migrations, de la marginalité de ceux qui partent, de leur citoyenneté, de les vies des exclus, de la résistance et de leur imaginaire qui en découlent.

Dulce Pinzón interroge la notion de super-héros à travers la figure des clandestins mexicains qui font vivre la ville de New York derrière la carte postale, tandis que Mikhael Subotzky est allé posé son regard sur la ville de la région du désert du Grand Karoo, Beaufort West, en Afrique du Sud, abandonnée suite à la fin de l’apartheid où ceux qui y résident font d’incessants aller-retour entre la ville et la campagne.

Achinto Bhadra, quant à lui, a concentré son objectif photo sur un groupe de jeunes femmes indiennes rescapées de la traite d’êtres humains, dans tout ce qu’elle comprend de maltraitance, abandon ou drogue et viol.

Avec ironie, poésie et costume, ces trois photographe ont crée les conditions du développement d’un imaginaire qui permet de mieux appréhender la dure réalité de ces hommes et femmes.

Une exposition à la croisée de la réflexion et de la rêverie qui pose un regard juste sur le quotidien de nombreux citoyens du monde.