Sigma DP1, Leica M8 et Ricoh GX100 : face à face à face

J’ai profité hier de ma journée de shooting GQ pour jouer avec 3 des meilleurs compacts « experts » du marché (manquait le G9 et le GRD-II), dont le très attendu Sigma DP1 ! Alors, en terme de feeling, que vaut le dernier Sigma face au Leica M8 et au Ricoh GX100 ?

Eh bien, pas très lourd, malheureusement, explications à la fin de cet album photo.

De gauche à droite, la Ricoh GX100, le Sigma DP1 avec son viseur optionnel et le Leica M8 armé d’un 35mm f/2

Vue de haut. On voit bien que le M8 est aussi gros que les M argentiques. Il pèse aussi son poids (merci les pièces en laiton)

Plein, plein d’autres photos et de commentaires dans la suite 😉

L’arrière du DP1. L’écran est très décevant, avec beaucoup de rémanence et peu de contraste. A noter, une touche Zoom, très pratique pour… Un focale fixe !

Vue de trois quart haut. Black is the new black.

Les modes sont réduits au minimum, c’est normal. Pas de molette de réglages . Pas mal, pour un compact manuel… Ya un ergonome qui va se faire virer chez Sigma.

Le point fort éternel de Leica : ses objectifs. Ce 35mm f/2 Summilux enterre tout le monde en terme de finition et de douceur de bague.

De face. Le petit viseur optique du DP1 est très pratique. La finition de l’appareil est solide mais vraiment, un cran derrière le Ricoh et loin derrière le Leica (ça, c’est normal).

Avec son flash, au look délicieusement rétro. A noter qu’on ne alors plus fixer le viseur optionnel.

Perché sur une chambre Sinar avec dos 6×5…

Autre comparaison, avec l’EOS 1D, plus gros reflex du marché. Tout d’un coup, on mesure bien l’intérêt d’un compact haut de gamme 🙂

La vue de haut est aussi assez éloquente : le DP1 pourrait presque entrer dans le compartiment batterie du 1D !

Dernier comparatif, avec un iPod classic 160 Go.

ET MAINTENANT, UN PREMIER VERDICT

Après avoir bien joué avec le DP1, un sentiment domine : une grande déception ! Avec un tel potentiel, comment Sigma a pu louper tant de choses ?

L’ergonomie :
Un catastrophe ! L’appareil ne possède aucun molette pour la vitesse ou l’ouverture, il faut appuyer sur les touches droite et gauche pour régler le paramètre, puis appuyer sur une autre touche pour jongler en vitesse, ouverture et exposition…
Un comble, d’autant que l’on retrouve une touche de zoom seulement utile en mode view… Le DP1 défie la logique de ce côté là.
Les menus sont également très basiques et vraiment pratiques, puisqu’il faut jouer avec les touches haut/bas, la touche « menu/ok » et la touche « set ».

La finition :
L’appareil est massif, plus bien fini, mais vraiment grossier. Le design est vieux au mauvais sens du terme, la trappe à batterie fait toc et le flasch intégré sort violemment en faisant un énorme « clac ». Pas très agréable ! A noter que l’appareil ne possède aucun grip.
L’écran est également décevant, avec une définition faible et une rémanence forte. C’est décevant car le DP1 possède une molette de mise au point manuelle, alors juste exploitable en zoomant dans l’écran. Complètement anti naturel et fluide.

Reste une question importante, la qualité d’image : de ce coté là, le DP1 devrait très bien se débrouiller avec son capteur identique à celui du SD14. Malheureusement, je n’ai pas encore réussi à ouvrir le fichier .raw avec Photoshop. J’attends ainsi impatiemment les premiers tests : s’ils se révèlent excellents, j’attendrais avec patience le DP2. Si c’est juste bon, aucun regret et vivement un grand angle pour le E420 🙂

Je reste donc fortement sur ma faim. De ces 3 appareils, voici ce que je prendrais pour mon compact idéal :

– La finition et la visée télémetrique du Leica (et pas le prix, 4800 euros nu argh)
– L’ergonomie, l’encombrement et le 24mm du Ricoh
– Le viseur optionnel et sous réserve, l’image du Sigma.