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Avec Snapchat, l’instant passe, la photo aussi

A peine deux ans d’existence, 5 millions d’utilisateurs actifs pour 400 millions de photographies reçues. Snapchat, cette application de partage de photos donne le vertige.

Au moment où les offres de rachat affluent sur les bureaux d’Evan Spiegel, 23 ans, et de Bobby Murphy, 25 ans, les cofondateurs, on s’intéresse de plus près au petit fantôme de la marque.

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Alors qu’ils terminaient leur cursus à Stanford, les deux cofondateurs ont eu la brillante idée de créer Snapchat, une appli de partage de photos… éphémères.

Le principe ?  Chaque photographie ou vidéo envoyée ne peut être visible par son destinataire que durant une période de temps allant d’une à dix secondes, au choix de l’utilisateur. Le média cesse ensuite d’être disponible à la visualisation et est supprimé des serveurs Snapchat. Cependant, il est assez aisé pour les utilisateurs de faire des captures d’écran, mais l’expéditeur en sera averti. Le lieu parfait pour les selfiee donc.

Un vrai concept de partage de photos et de vidéo qui surfe sur l’idée d’un droit à l’oubli numérique et du contrôle de ses informations sur le web. Evan Spiegel l’explique au Telegraph

Sur internet en général vous supprimez ce qui semble mauvais pour votre image ou embarrassant. Snapchat reprend plutôt le modèle de la conversation où ce qu’on dit est éphémère. Nous pensons que la suppression devrait toujours se faire par défaut.


Une photographie de consommation ?

Cette idée d’un partage éphémère pose la question du rapport de cette nouvelle génération biberonnée aux likes Facebook à une « photographie de consommation », ce n’est plus la beauté d’une image que l’on conserve précieusement qui est valorisée mais celle d’une information, d’un moment qui ne dure pas. La relation à l’autre compte plus que la photo elle-même.

Ce rapport bouleverse une conception plus intemporelle à la photographie, capable de capter un instant, avec Snapchat l’instant passe, la photo aussi. Devant le trop grand nombre de photos que l’on voit, que l’on prend et que l’on reçoit, on est désormais prêt à les jeter ?

Une relation nouvelle à l’éphémère, qu’on retrouve avec la nouvelle application Facebook, Poke ou dans l’univers du Street Art avec les installations provisoires de la Tour 13.

Crédit photo : Mairie de Paris/Marc Verhille

Ce concept est particulièrement apprécié chez les ados du monde entier et le succès de Snapchat est fulgurant depuis quelques mois. Le nombre de photos échangées sur Snapchat est passé de 20 millions par jour il y a un an à 200 millions par jour en juin, et jusqu’à 400 millions aujourd’hui. Soit plus que sur Facebook, où 350 millions de photos seraient mises en ligne chaque jour.

Petite précision sur ces chiffres, ce sont 400 millions de snaps reçus, pas envoyées. Car certaines photos/vidéos sont envoyées à tous ses contacts. Même reçues, le nombre de snaps par jour reste impressionnant !

Conséquence, la valorisation de ce service s’envole. Trois milliards de dollars ont été proposé par Facebook quand d’autres compagnies seraient prêtes à racheter le petit fantôme pour quatre ou cinq milliards de dollars. Offres jusque là refusées par les fondateurs.

Et des photos, on a pas finit d’en faire. Les petits malins du lab de l’application Triposo, on réalisé une vidéo qui à l’aide d’une carte du monde montre le nombre de photographies prises sur une année. Le résultat est impressionnant !

 

On réalise alors qu’il y a plus de photographies prises à Paris en une journée, qu’en une année en Afrique. Et à chaque pays, à chaque région ces moments spécifiques où les données explosent : Pâques, les fêtes de l’indépendance, les vacances ou encore Noël et le Nouvel an.

Et on explique le pic du 1e novembre par un réglage automatique des appareils photos. A vos flashs !

 

 

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commentaires

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Il y a 9 ans et 9 mois

Ce concept est particulièrement apprécié chez les ados du monde entier et le succès de Snapchat est fulgurant depuis quelques mois.

Il y a 11 ans

[400 millions de photographies reçues] peut-on encore parler de photographie ou plutôt d’images à l’intar des « selfies » qui mérite bien [ l’idée d’un droit à l’oubli numérique] ?

Il y a 11 ans

C’est de la photographie, tout simplement.

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