Sony NEX-5R : l’hybride (presque) idéal ?

A la veille de la Photokina, Sony dévoile la 3e version de son très populaire NEX-5. Estampillée « R« , elle apporte des nouveautés très importantes – et une interrogation. Présentation dans la suite !

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– Le Pitch :

Depuis le lancement de la gamme NEX, le « 5 » a vite récupéré le rôle de symbole. De par son positionnement milieu de gamme, mais aussi de par son design très compact et spectaculaire. Une base qui a évolué avec le 5N (voir fiche) l’année dernière, apportant un écran tactile et le fameux capteur 16MP maison qui règne toujours sur de nombreux appareils.

Pour cette nouvelle itération, Sony a gardé la même résolution, mais la nature du capteur change. Ce 16MP intègre en effet des pixels en détection de contraste en plus de ceux en détection de phase, destinés à améliorer la mise au point suivie et en mouvement, que ce soit en photo ou en vidéo.

Autre nouveauté importante et dont nous reparlerons dans la suite, un écosystème permettant de télécharger des apps de Sony ou de développeurs tiers. Tout le monde en parle et il fallait que Sony en soit, ce qui est symboliquement le cas avec ce NEX-5R.

Ces apps s’accompagnent logiquement d’un module Wifi et d’un écran tactile sur une rotule à 180° de rotation, déjà vue avec le NEX-F3. Dernier détail ergonomique de poids : l’ajout d’une molette supplémentaire et d’une touche Fn.

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– A retenir :

• Capteur 16MP avec AF hybride
• Wifi et Apps
• Ecran tactile articulé à 180°
• Molette supplémentaire

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– Nos premiers avis :

Depuis sa sortie, nous n’avons jamais caché notre attachement à la série 5 des NEX de Sony. Le premier modèle impressionnait avec son design compact et travaillé, le « N » se basait sur le super capteur 16MP et offrait une qualité d’image impressionnante. Qu’en est-il de ce « R » ?

Sur le papier, il s’annonce comme un tueur, ni plus ni moins : toujours aussi compact, il se voit enfin affublé d’une seconde molette. Nos prières et sacrifices n’ont pas été vains ! Cette dernière, accompagné d’une touche Fn (function), s’inspire de la réussite ergonomique qu’est le NEX-7 et se montre très accessible, sans alourdir le design du 5R.

Vous pouvez donc assigner n’importe quelle fonctions aux molettes et jongler avec la touche Fn. Le principal défaut ergonomique du NEX-5 (pour les experts) disparaît enfin. Cerise sur le gateau, l’appareil reste toujours aussi petit mais doté d’une excellente prise en main de par sa généreuse poignée.

L’écran évolue lui aussi. Désormais monté sur la même rotule 180° du NEX-F3, il se montre encore plus versatile, tout en offrant une excellente qualité d’image et bien sûr du tactile. Même s’il n’est pas multipoint ou aussi réactif que celui de l’EOS-M, il permet l’essentiel : naviguer et le point’n shoot. Et de manipuler les apps… Ah, ces apps…

Les plus anciens d’entre nous connaissent bien ce qui s’appelle le syndrome Sony : des appareils dotés de caractéristiques et/ou de design alléchants et pourtant, affublés de choix propriétaires qui laissent bouche bée. Alors que nous rêvons tous d’appareils photo plus « intelligents », avec notamment le combo connectivité / apps hérité des smartphones, les constructeurs semblent encore maladroits.

Ce NEX-5R, basé sur Android pour le framework de développement (de source interne, mais non officielle), lui reste pourtant… Fermé. Le wifi n’offrira en effet aucun accès aux milliers d’apps photo de Google Play. Le NEX-5R n’acceptera en effet que des apps… Développées et vendues pour lui, sur un store nommé « PlayMemories Camera Apps ». Il faudra donc créer un nouveau compte sur un store Sony, pour payer des apps développées en cercle clos.

Seul Sony développera pour ce store, mais même en l’ouvrant, on imagine mal la foule de développeurs s’y ruer ! Lorsque l’on connaît déjà la difficulté pour un développeur tier de vendre ses apps sur des écosystèmes gigantesques tels qu’iOS ou Android, sans parler de la difficulté qu’ont Windows Phone ou BlackBerry à exister…

Qui va développer pour quelques appareils Sony isolés ? Sony lui-même, donc. Quelques apps nous ont été présentées : des filtres et un intervalomètre pour les time-lapse. Rien de bien folichon et surtout, les prix « montrés en exemple » oscillaient entre 5 et 10$ !

Sans porter le mauvais oeil à Sony, nous voyons déjà l’échec de cette approche des apps :

• Le cas le plus probable est que le store Sony, minoritaire et isolé, se trouve aussi désert qu’un supermarché russe à la fin des années 80, rêvant qu’un jour Photoshop Mobile, Instagram et autres Diptic ne viennent… Et ils ne viendront jamais.
• Dans le cas où les appareils se vendent bien, ce sont surtout les hackers et les bidouilleurs qui vont s’en donner à coeur joie, pour développer des apps et des firmwares custom. Personne ne paiera 10 dollar pour une app officielle Sony.

Nous restons donc circonspects face à cette approche. Alors que Sony a réintégré sa division mobile et possède une excellent expérience sous Android, la solution proposée pour ses appareils se montre à ce jour à côté de la plaque, puisque fermée.

Si vous comptez acheter un NEX-5R, oubliez pour le moment cette promesse d’app, et concentrez-vous plutôt sur ses nombreuses autres qualités. Car en plus d’un boitier désormais mature en terme de design et d’ergonomie, le nouveau capteur 16MP devrait se montrer à la hauteur de son prédécesseur et gagner en performances de mise au point.

En attendant et sur le papier, ce NEX-5R se pose comme le potentiel champion des hybrides milieu de gamme, sans compter les prochaines annonces de Sony à la Photokina, côté optiques notamment… En face, l’EOS-M de Canon est officiellement trop cher (900€ contre 750€) et le G5 de Panasonic, techniquement en retrait.

Vivement le(s) test(s) !

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– Tarif et disponibilité du Sony NEX-5R :

Le Sony NEX-5R sera disponible en kit avec le 18-55mm au tarif de 749€ TTC

Deux coloris

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– Images haute résolution du Sony NEX-5R :

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