Avec l’exposition et le livre Space Utopia, Vincent Fournier nous plonge dans les décors mi réels mi cinématographiques des hauts lieux de l’observation spatiale à travers le monde. (Photo d’ouverture : © Vincent Fournier)
Le Kiosque de Vannes propose une exposition de photographies de Vincent Fournier intitulée Space Utopia. Cette exposition, à défaut de plonger les visiteurs dans les étoiles, explore les réalisations humaines dédiées à la découverte de l’espace, d’Apollo et Spoutnik jusqu’à la future mission sur Mars. C’est en réalisant des clichés de l’observatoire de Mauna Kea, à Hawaï en 2006, que s’est amplifié l’intérêt de Vincent Fournier pour les antennes, les stations d’observation, les centres de lancement…pour tous ces « traits d’union entre le visible et l’invisible. » Pour la série, Fournier a parcouru les lieux les plus emblématiques de l’observation spatiale autour du monde, en essayant de répondre à une fascination sans bornes ravivée dans l’esprit collectif depuis quinze ans environ.
Le voyage s’est fait bien sûr avec les autorisations des plus grandes agences, comme la NASA, lui permettant d’infiltrer les recoins les plus insolites et mystérieux de ce microcosme qu’est l’observation du cosmos. Iconiques les clichés pris à Cap Canaveral, au Kennedy Space Center : un vrai décor de cinéma qui sort du simple but documentaire pour rentrer dans un story telling le plus passionnant possible. « Ces lieux emblématiques de l’exploration spatiale sont comme des décors de cinéma où Tintin pourrait rencontrer Jules Verne dans “2001 l’odyssée de l’espace” de Kubrick » raconte le photographe.
La série fait également l’objet d’une édition parue chez Standard éditeur. Des images construites avec soin, dévoilant toute l’habileté de Fournier dans la construction de la scène, la valorisation des formes, la recherche des ambiances qu’il a pu observer dans maintes séries télévisées et films.
« L’exploration spatiale est la grande aventure de l’humanité, un saut dans l’inconnu, vers une lumière sombre, au-delà de l’atmosphère protectrice de la Terre et de la gravité qui nous y maintient. L’espace représente le désir universel non seulement de contempler le ciel, mais aussi d’y tomber. Le désir, du mot latin desiderare, signifie le regret et la nostalgie d’une étoile perdue. Mais comment peut-on désirer quelque chose que l’on ne connaît pas ? Se pourrait-il que les poussières d’étoiles que nous sommes se souviennent de cette époque primitive où nous flottions dans l’espace ? Les hommes seraient alors comme des dieux tombés du ciel, nostalgiques et inconscients de cette étoile qu’ils ont perdue ? » réfléchit-il.
Artiste et photographe français, Vincent Fournier a étudié la sociologie, les arts visuels et est diplômé de l’École Nationale de la Photographie d’Arles. Sa renommée est internationale et certaines de ses œuvres font partie, entre autres, des collections permanentes du Metropolitan Museum of Art de New York, du Centre Pompidou ou encore du Vontobel Art Collection de Zurich (Suisse)… Il a aussi collaboré avec de grands noms de la mode, de la publicité et du cinéma. L’exposition qu’il présente au Kiosque a nécessité un investissement de plus de 10 ans.
Entrée gratuite Le Kiosque – Esplanade Simone Veil – Rive droite du port Ouvert tous les jours : 10h-13h / 14h-19h. Le livre est disponible ici.
Source : Le Kiosque
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Ajouter le vôtreThanks for the fascinating article, I am an engineer of aerospace systems, who takes orders for the development of aerospace systems, ships on the engineering marketplace Engre.co and I want to say that these pictures fully convey the atmosphere of space, and everyone can feel this depth, emptiness, the loneliness of space. Space exploration is the great adventure of humanity, a leap into the unknown, into a dark light, beyond the protective atmosphere of the Earth and the gravity that holds us there. The cosmos personifies the universal desire not only to contemplate the sky but also to fall into it.