The Preservation Robot : préserver la diversité culturelle

Jimmy Nelson est un photographe qui s’est donné pour mission de documenter les cultures indigènes, avant qu’elles ne disparaissent. Son but : laisser un héritage visuel essentiel aux générations à venir. Le photographe a d’ailleurs crée la fondation Jimmy Nelson, pour porter cette mission.

Jimmy Nelson écume ainsi la planète, en quête d’images qui préserveront la mémoire de ces populations indigènes, avec l’urgence de le faire avant qu’il ne soit trop tard.

Ses ouvrages “Les dernières ethnies : avant qu’elle ne disparaissent” et “Hommage à l’humanité”, ont d’ailleurs fait de Jimmy Nelson un photographe mondialement reconnu.

C’est dans ce cadre particulier qu’est née une idée : utiliser internet, source d’homogénéisation de la culture, pour montrer la diversité, la rendre accessible à tous, et pour être certain de préserver ces traces importantes de l’histoire de l’humanité.

Un “robot” pour préserver la diversité culturelle

C’est lors du festival SXSW à Austin au Texas qui s’est terminé il y a quelques jours que Jimmy Nelson a présenté ce projet pour le moins original. Aidé de Kev Mayo, responsable technologique du projet, il propose une solution qui utilise internet pour partager librement et préserver avec certitude toutes les images prises dans le cadre de la mission qu’il s’est donné.

The préservation robot : utiliser internet autrement

Jimmy Nelson explique les choses ainsi dans la vidéo :

Le monde est plus connecté que jamais. Mais en même temps, nous, être humains, n’avons jamais été aussi déconnectés de nos racines. En 1899, Edward S. Curtis a été méprisé pour avoir photographié la beauté des amérindiens. La quasi-totalité de ses images ont été détruites, et il est mort dans la pauvreté. Personne ne reconnut l’importance de son travail, jusqu’à ce que la presque intégralité de cette culture ne soit littéralement effacée. Nous ne pouvons pas permettre que cela se reproduise.

Nous vous présentons “The préservation Robot” (un robot qui aide les humains à préserver l’identité culturelle).

Comme l’explique ensuite la vidéo de présentation, la globalisation et le développement d’internet ont amené à la déshumanisation des cultures. Jimmy Nelson recherche les dernières cultures indigènes sur terre, et les capture dans ses photos iconiques avant qu’il ne soit trop tard.

Pour sauver la diversité de ces cultures, la fondation s’est donné pour mission préserver ces photos pour les générations à venir. L’idée : un robot qui diffuse partout sur internet les images prises par Jimmy Nelson.

Comment fonctionne ce « robot » ?

Derrière la présentation très soignée, se trouve une solution plus simple qu’il n’y paraît. Des comptes ont été créés sur les réseaux sociaux, ainsi que sur des plateformes gratuites d’hébergement de photos dans le cloud. Le robot utilise ensuite ces comptes pour diffuser partout les images.

L’objectif est que de plus en plus de ces photos apparaissent dans les moteurs de recherche. Cela garantira leur pérennité, mais aussi leur visibilité. Chaque image est pour cela publiée avec des métadonnées intégrant la géolocalisation, et d’autres éléments explicatifs.

Ce robot permet ainsi d’offrir une très forte visibilité de ces identités culturelles. Il « inonde » pour cela internet de ces images au fur et à mesure qu’elles sont réalisées.

Si ce robot n’est conçu que pour diffuser les images de Jimmy Nelson, on pourrait tout à fait imaginer que cette approche intéresse d’autres acteurs. On pense entre autres à la préservation des nombreuses banques d’images historiques qui existent déjà aujourd’hui. Suite à certains incidents, certaines ont parfois failli perdre des images historiques dont la valeur est inestimable.

Source : The Preservation Robot