Thomas Bohl fait converger sciences sociales et photographie en donnant vie à des clichés saisissants, toujours fruit d’expérimentations techniques alternatives. (Photo d’ouverture : © Thomas Bohl)
Thomas Bohl commence la photographie enfant, initié par son père. Il s’intéresse, pendant ses études, à la sociologie et à l’ethnologie et développe un désir de faire converger son amour de l’image à ces disciplines humanistes. Envie qui devient encore plus pressante lors de ses voyages en Ethiopie, où il est mené à travailler en tant qu’éducateur et animateur. C’est donc pour pallier à ce besoin qu’il fonde en 2011 le Laboratoire de Photographie Sociale et Populaire d’Avignon, centre d’études et d’observation mais aussi et surtout d’épanouissement créatif.
En 2013, alors qu’il expose sa série Les portes d’Avignon sous un pont de la ville, il croise le chemin d’Emmanuel Sérafini, Conseiller artistique au Théâtre des Célestins de Lyon. Avec lui, il découvre le monde de la danse et commence une collaboration avec des chorégraphes et danseurs. La photographie de danse devient l’un de ses champs d’expression favoris. Au croisement de plusieurs disciplines, cet artiste hors du commun s’atèle désormais à décrire des histoires, des rêves, à comprendre l’humain en images.
La particularité de son approche réside dans la pluralité de techniques qu’il utilise, qui sont un mélange de pratiques anciennes et expérimentales, vouées à servir un propos contemporain. Ambrotype, cyanotype, collodion et autres plaques de verre jaillissent de son atelier, véritable laboratoire de techniques photographiques alternatives. Ci-haut, l’un de ses petits chef-d’oeuvre : un tirage cyanotype viré au thé noir.
Intrigant et pluriel, le monde photographique de Thomas Bohl est preuve d’une grande maturité technique et stylistique, rendue encore plus puissante par le message humain et poétique que cet artiste insuffle à ses œuvres.
Source : Thomas Bohl
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