Quinze ans après le shooting, Diane Patrice dépoussière les photographies issues de sa journée avec celle qui allait devenir une voix incontournable de la soul : Amy Winehouse. (Photo d’ouverture : © Diane Patrice/White Bank Fine Art)
Jeune photographe de soirées et d’événements londoniens pour plusieurs magazines culturels, Diane Patrice se rend à Camden pour photographier celle qui va devenir une reine de la soul : Amy Winehouse. La chanteuse au talent fou venait alors de sortir son premier album, Frank, et commençait sa conquête de la scène internationale. On était en 2004, Amy allait tragiquement disparaître six ans après, le 23 juillet 2011.
A la sortie de Frank, Amy n’avait que 21 ans. La photographe est chargée dresser un portrait de la chanteuse dans son quartier, dans le nord de Londres, entre son domicile et ses endroits préférés autour. Diane raconte donc cette rencontre : Amy, entourée de maquilleurs et de journalistes, mais abordable pour autant. Détendue, pleine d’énergie.
Amy est sociable, comme ces photographies si spontanées le montrent, elle pose des question, instaure une conversation, s’intéresse au travail de Diane, en créant ainsi un moment de rencontre plus qu’une occasion de travail. A l’époque, Amy n’avait pas encore connu le succès incroyable qui provoqua sa perte. Alors que la culture pop retient d’elle une personnalité tourmentée, mais aussi un talent unique, la photographe dévoile ici autre chose. Une délicatesse, une douceur dans le regard, un caractère ouvert recherchant des instants de jeu, de partage, une simplicité insoupçonnée.
La série se développe de manière naturelle : Amy emmène Diane parmi les rues qu’elle connaît et, l’air de rien, arpente ses boutiques préférées. Dans une interview pour Cheese, la photographe raconte que le passage à la laverie fut un épisode réel par exemple, car Amy devait vraiment faire sa lessive n’ayant pas de machine chez elle.
« Je crois que c’est la candeur et l’ingénuité qui se dégagent de ces portraits qui les différencient de ceux qui ont été pris par la suite où elle a l’air de poser davantage, dans des lieux qu’elle ne connaît pas. » explique Diane Patrice.
Enfouies dans ses archives, ces images n’attendaient qu’à être dépoussiérées après tant d’années. Elles sont toutes inédites, le magazine ayant passé la commande n’avait en effet choisi aucune de celles que Diane Patrice présente aujourd’hui.
La collection sera enfin exhibée à la galerie White Bank Fine Art de Londres.
Source : White Bank Fine Art
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