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Lense

Une vue sur le télémétrique

Ahh, le télémétrique.

Ce système de visée un peu à part, qui possède ses fans comme ses détracteurs. Avec le retour en force de Leica via son M9 et une certains résurgence pour les appareils plus rétro et « puristes », nous avons tous entendu parler de cet univers, entre mythes, stéréotypes et questions.

Le télémétrique est-il un mode dépassé ? Représente-il la vraie photo vivante ? Est-ce cher ? Est-ce plus compliqué ?


Autant de questions auxquelles nous allons répondre aujourd’hui avec notre petite expérience. Xavier (site) est en effet possesseur d’un légendaire Leica M6 et j’ai pour ma part longtemps pensé à acheter le M9 (et j’y pense encore^^). Notre regard est donc celui extérieur mais passionné sur ce domaine, ce qui aura son importance, tant le sujet est passionnel et source de débats dans fins…

Les choses s’emboîtant les unes avec les autres, j’ai me suis rendu récemment à Sölms dans l’usine Leica pour mieux comprendre la culture et le mythe qui entoure cette marque, mais aussi la culture télémétrique. La visite détaillée est publiée aujourd’hui chez les copains de Focus Numérique, je vous conseille d’aller y faire un tour 😉

Retour à nos moutons. Le but de cet article sera de déblayer un maximum votre vue sur ce terrain encore vague. Enjoy !

…………………………

1. LE TELEMETRIQUE, COMMENT CA MARCHE ?
Il existe en photo différents systèmes de visée et de mise au point. A travers un viseur décalé, à travers un écran, via un miroir pour les reflexes, il y a les mises au point automatiques par détection de contraste, par phase, et les mises au point manuelles par miroir, stygomètre ou télémètre.

Le télémètre utilise deux viseurs pour former deux images. Dans le viseur principal, la partie centrale montre l’image du deuxième viseur de manière superposée. Pour faire le point, il suffit de tourner la bague dédiée jusqu’à ce que les deux images correspondent.

Images : DPReview

De plus, le Champs de votre viseur ne change pas, quelque soit l’objectif que vous utilisez. En fait, dans votre (grand viseur), vous verrez apparaître des cadres correspondants à la focale utilisée. Cela représente des avantages comme des inconvénients.

Images : DPReview

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2. AVANTAGES ET INCONVENIENTS SUPPOSES
Evidemment, un tel système ouvre une approche très différente de la photo, comparée au reflex par exemple, que nous connaissons presque tous. Et il faudra très légèrement modifier sa façon de cadrer.

Avantages :

  • La taille : comme tous les systèmes n’utilisant pas de chambre reflex, le télémétrique demande beaucoup moins de distance de tirage entre l’objectif et le capteur. Il en résulte des boitiers plus fins et des objectifs beaucoup plus petits.
  • La discrétion : de même, sans miroir, pas de claquement, juste le doux bruit du rideau. Les télémétriques sont ainsi les systèmes favoris des photographes de rue et de spectacles, de par leur encombrement réduit et leur bruit : on se fond vraiment dans le décor, là ou les reflex un peu trop gros attirent plus l’attention.
  • L’instantanéité : encore un avantage de l’absence de miroir, lorsque vous déclenchez, le rideau réagit instantanément, là ou sur un réflexe le miroir doit d’abord remonter et activer la fermeture du diaphragme avant que le rideau puisse enfin agir. Cela ne joue évidemment que sur quelques instants, mais ça peut faire la différence pour les photos sur le vif.
  • La visée vous permet de voir « plus » que votre cadrage. Idéal pour préparer sa photo alors que son sujet n’est pas encore entré dans le cadre ! De plus, on peut visionner d’autres cadres avec un levier dédié. Idéal pour visualiser le rendu potentiel d’une image avec une autre focale.
  • L’excellence du matériel. Que l’on parle des boitiers (Leica M, Zeiss Ikon, Voigtländer Bessa, Konika Hexar, Mamiya 6-7, Contax G etc.) ou des objectifs, les télémétriques arrivent souvent en tête dans les classements et sont faits pour durer.
  • La compatibilité. La bayonnette M de Leica est depuis des années le format dominant. Résultat, pleins d’appareils et d’objectifs compatibles existent. Imaginez si c’était possible côté reflex…

Inconvénients :

  • La visée, qui possède son revers de médaille. Car plus on avance dans les focales, et plus le cadre est petit dans le viseur ! Les portraitistes travaillant au 90 ou au 135 devront beaucoup s’entraîner…
  • La mise au point est manuelle (Contax G excepté). Si vous faîtes des photos de sport ou d’enfants, les reflex sont bien plus indiqués.
  • Les limitations : un système télémétrique ne peut pas monter bien haut en focal, 135 étant l’extrême. De l’autre côté, la distance de mise au point est également très longue : impossible de shooter à moins de 70cm, quelque soit la focale ! De même, la macro est impossible, à moins d’installer un système coûteux et peu pratique.
  • Les prix. Nous parlons évidemment de numérique ici (les prix en argentique variant beaucoup), mais un Epson RD1 se négocie à plus de 1000 euros, quand le M9 de Leica tourne à 5500 euros boitier nu…
  • C’est « aride ». Si vous venez du 100% numérique, blindé d’aides, de raccourcis et de fonctions, préparez-vous à une grande purge. Ici, on ne fait que de la photo, avec les fonctions minimales. Le mode « Auto » du M8 a même été vu comme une hérésie !

…………………………

3. Les acteurs du télémétrique

Même si cette école de la photo est vite devenue une niche, le télémétrique se révèle un secteur encore très dynamique, que ce soit côté utilisateurs ou fabricants. En voici quelques-uns :

Contax

Marque mythique détenue par Zeiss et Kyocera, Contax a fait polémique en 1994 avec le G1, premier Télémétrique avec autofocus et modes autos (l’autofocus grâce à un éclairage infrarouge s’en sort très bien même dans la pénombre). Hérésie pour les puristes, ce système arrêté en 2004 possède pourtant des qualités, notamment sur les fameux objectifs Zeiss dédiés, dont certains (45, 21) sont encore aujourd’hui considérés commes les meilleurs au monde. Les G2 sont ainsi assez rares en occasion (et j’en cherche un, help !)

Konika

La marque japonaise a crée il y a quelques années l’Hexar AF, un clone de M depuis devenu culte car considéré par beaucoup comme l’appareil photo le plus discret au monde. Son obturateur et son rembobineur étaient si silencieux que beaucoup ne l’entendaient même pas, sans oublier la version RF possédant une rafale de 2,5 images par secondes ! Évidemment, sa finition n’égalait pas celle d’un M, mais pour ceux qui veulent se lancer, c’est un superbe appareil.

Leica
Nous en parlons en plus amples détails juste après !

Mamiya

Spécialisé dans le Moyen Format, Mamiya fabriqué également un appareil assez unique : le 7. Soit un télémetrique au format 6×7 ! (il existe un modèle 6×6 : le Mamiya 6) De quoi prendre des photo de très grande qualité en toute discrétion, même si l’appareil possède ses points faibles : plus gros qu’un reflex pro (format de pellicule oblige), finition plastique et vitesse max de 1/500e de seconde.

Voigtländer

Constructeur très apprécié du milieu et pour cause : Voigtländer propose du télémétrique pas cher. Objectifs coûtant 2 fois moins qu’un Zeiss, parfois 10 fois moins qu’un équivalent Leica, boitier Bessa simple mais robuste… J’ai personnellement un 15 et un 35 Nokton : malgré leur prix très doux, ils sont déjà superbes.

Et pour vous prouver que le télémétrique n’est pas mort, ce modèle moyen-format concurrent des Mamiya 6-7, est sorti tout dernièrement de chez Voigtländer :

Zeiss

Last but not least, Carl Zeiss, rival éternel de Leica (les deux usines se faisaient face à Wetzlar). Le constructeur allemand est surtout connu pour ses excellents objectifs, que ce soit en Moyen Format, en reflex ou en télémétrique. Zeiss a tenté une incursion dans le boitier avec son Ikon, un équivalent de M, très proche de son rival et forcément moins noble et moins cher, sans démériter. Un peu pris en sandwich entre le M et ses clones beaucoup moins chers, l’Ikon n’a connu qu’un succès d’estime.

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4. DANS LA PRATIQUE, AVEC UN LEICA M9
Shootons maintenant. Je parlerai ici de Leica, n’ayant eu d’autres expériences. J’ai eu la chance de tester il y a quelques mois le M8 (qui m’avait déçu, et je n’étais pas le seul) et il y a quelques semaines un M9 (avec le Noctilux 50mm f/0.95, excusez du peu !)

Le M9 couplé au nouveau Noctilux 50mm… 13000 euros et une photo prise avec un iPhone, on a peur de rien chez Lense !

Premier constat : c’est compact. Pas petit, mais compact, je m’explique. Le boitier en lui même est plus volumineux qu’on le pense : 139 x 80 x 37 mm pour 590 grammes, c’est moins qu’un petit reflex, mais plus qu’un micro 4/3 de type GF1 ou E-P1. Le gain le plus spectaculaire se joue en fait sur les optiques. Extrêmement plates et légères malgré leur finition métal (quelque soit la marque), elles impressionnent, surtout lorsque l’on connaît leur excellence optique !

Le débat de la mise au point manuelle est à mon sens un faux débat. Nous connaissons tout ses avantages et ses inconvénients mais une chose est certaine : avec la pratique, cela devient redoutable, particulièrement dans les situations où les systèmes AF perdent les pédales et se mettent à « chasser » : Zones à faible contraste, décallage subtil, situation de faible luminosité etc. Au final et si vous regardez bien, on a plus vite fait de faire une mise au point manuelle que de faire 3 ou 4 fois le point pour l’obtenir là où on le veut.
Considérez ceci comme le débat entre zooms et focales fixes : chacun apporte son lot de plus et de moins, le mieux étant évidemment de bosser avec les deux !

Retour au M9. Ce dernier propose une prise en main assez moyenne à mon goût. Évidemment, les puristes et les esthètes dérouleront une liste d’argument qui fait d’un M le pinnacle de l’ergonomie, mais je ne suis pas de ce genre. La taille, couplée au manque de grip et de molette au pouce, n’aident pas trop quand on a connu d’autres études ergonomiques moins « design », mais tellement plus confortables. Il y a également des interrogations, comme le bouton « Set » (de confirmation) qui ne se trouve pas au centre de la croix, mais à gauche de l’écran… Quand le X1 en est lui pourvu.

Dernier détail fâcheux : si tout a été fait pour garder la ligne « parfaite » du M, pour quoi ne pas avoir caché le port USB avec la batterie et la carte, sous la semelle ? Le cache en caoutchouc sur la gauche fait un peu tâche, du coup.

Pour le reste, c’est du tout bon. Le boitier est ultra solide, travaille vite et bien, son mode discret permet de décaler le bruit de réarmement de l’obturateur… Un vrai bonheur. Côté objectif, il faut avoir testé un vrai objectif manuel pour comprendre la chose : la bague de mise au point possède une course d’une fluidité absolue et l’encoche pour la faire d’un seul doigt est une invention géniale.
Aucun objectif AF, même les meilleurs, n’offre une telle sensation, que l’on retrouve autant dans un Summilux à 4000 euros que dans un « simple » Voigtländer à 350 euros, en passant par la superbe gamme Zeiss pour reflex.

Il faut ensuite se faire au au système de cadres dans le viseur, qui diffère totalement d’une expérience sur reflex. Du côté de ce dernier, on regarde exactement ce que l’on va prendre en photo. Côté télémétrique, on regarde une scène, avec les différents cadres possibles que l’on peut en tirer.
Deux approches très différentes et à mon sens, complémentaires. Le télémétrique se révèle plus pratique et pertinent dans les focales moyennes (28 – 75mm), le reflex l’emporte côté télés et super grands angles (il faut un viseur externe dès que l’on passe sous les 28mm sur télémétrique).

Shooter avec le M9 m’a fait penser à conduire une Lotus Elise, cette petite sportive ultra spartiate et performante : aucune aide au freinage ou assistance à la direction, pas de GPS, mais de sacrées sensations.

Pas de gadgets. Pas de stab, pas de vidéo, pas de détecteurs de sourires. Si je suis content que certaines features disparaissent, d’autres me manquent. La vidéo par exemple. Cela vous paraîtra complètement déplacé, mais le M est censé symboliser le parfait bloc note visuel. Et aujourd’hui, nous agissons de manière multi média. Je pense donc que la vidéo n’est pas si éloignée de l’ADN d’un M, même si je n’y crois absolument pas, même pour un futur M10.

On ne fait donc pas une photo de la même manière en télémétrique : on fait partie du décor, quand avec un reflex, on entrave souvent le cours des choses, de part le bruit du reflex, sa taille, son apparence etc. Avec un M, on retombe dans le cours de la réalité. On a alors le choix de la modifier ou de rester invisible.

Lorsque je lisais les pro-télémétrique chanter les louanges du sobre, de l’outil photo pur et sans fioritures, je pensais surtout à une douce masturbation collective. Force est de constater que l’on se concentre beaucoup plus sur sa photo avec ce genre d’appareil, ses avantages et ses contraintes.

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5. LE CAS LEICA
Evidemment, dans cet article, impossible de ne pas s’étendre sur Leica (Leitz Camera). La marque mythique est aujourd’hui bien vivante, après avoir longtemps et souvent frôlé la mort, puis survécu grâce à ses indéfectibles fans (clients comme actionnaires) et ses partenariats technologiques et marketing avec Panasonic. Le M9 est un carton annoncé et les projets fusent, entre S2 et X1.

Derrière cette porte se cache une légendaire usine d’assemblage à la main…

L’histoire de cette marque est d’autant plus intéressante qu’elle est hautement controversée, passionnelle et paradoxale.

Regardez par exemple le format 24×36. Et déviant le film cinéma de son utilisation originelle, Oscar Barnack et les Frères Leitz ont inventé la photo moderne. Plus compacte, moins chère. Aujourd’hui, Leica est synonyme de luxe ultime.

Et l’Autofocus alors ? Saviez-vous que Leica l’avait inventé dans les années 70 ? La marque est pourtant le symbole des pros focus manuel et le S2 est leur premier système AF. Leica avait en fait revendu le brevet à Konica…

Quand à l’image de marque : pour la plupart, la force d’un Leica, c’est sa discrétion. Noir, sobre, silencieux. C’est d’un autre côté devenu entre photographes un vrai symbole d’appartenance sociale, comme une Rolex ou une Rolls. Le bout du raisonnement se trouve d’ailleurs dans les polémiques Panasonic rebadgés comme le D-Lux 4, un LX3 qui coûte quelques centaines d’euros plus cher (même si les fans jurent que le rendu est très différent).

Excellence de l’image ? Peut-être dans les années argentiques, mais la donne n’est plus la même aujourd’hui, avec le rôle prépondérant des capteurs, de l’électronique et de la retouche numérique. La plupart des tests ont montré que le M9 produit une image qui, d’un point de vue piqué, micro contraste et résolution de détail, égale le Nikon D3x, étalon-mètre du moment. C’est très bon, quand on considère que le M9 affiche 25% de pixels en moins que le D3x, c’est assez décevant quand on sait que le M9 est dépourvu de filtre passe-bas et devrait donc offrir une image encore plus propre. Les débats pourraient durer jusque pas d’heure, mais globalement et en terme d’IQ pure, Leica reste au top mais n’est plus seul. Le prix est-il alors justifié ?

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5.2. Ne nous parlez pas de choses aussi triviales que l’argent…
Sûrement, lorsque l’on regarde le process de fabrication et  de contrôle qualité. Je vous réinvite à lire mon reportage au coeur de l’usine Leica, c’est impressionnant et en gros :

  • C’est couteux
  • C’est beau
  • C’est « fait main »
  • C’est exclusif

Le cas Leica se retrouve dans toutes les industries où la noblesse occidentale affronte l’excellence orientale. Il ne faut pas comparer frontalement un télémétrique allemand avec un reflex japonais. Il ne perd pas, c’est juste autre chose. Comme une Harley Davidson face à une Kawasaki ZZR, une Rolls face à une Nissan GTR.


L’efficacité est clairement du côté reflex, qui offre tellement de fonctions et de possibilités pour une fraction du prix demandé chez Leica. Mais les clients ne cherchent pas cela. Il cherchent, en plus d’une image de marque et d’un statut premium, une philosophie et un art de vivre. Rouler en Harley, ce n’est pas viser la plus haute vitesse de pointe, mais bien de « cruiser » sur les routes en profitant de la symphonie unique d’un V-Twin. La marque américaine, qui a frôlé la faillite dans les années 80 pour cause de concurrence japonaise de problèmes de qualité en interne, à fait sa révolution : méthodes japonaise et « way of life » américain.

C’est ce qui arrive avec Leica. Stephan Daniel, père du M9, nous le confie sans complexe : « Nous avons beaucoup appris au contact de Panasonic. Cela nous a aidé à négocier le virage du numérique, même si nous ne sommes pas encore 100% indépendants (ndr : Le capteur est fabriqué par Kodak, une partie de l’électronique par Jenoptics) ».

Il n’empêche : dans le cours actuel des choses, Leica reste une marque très haut de gamme et il n’est pas étonnant qu’une bonne partie de ses utilisateurs soient des seniors et de riches clients venus de Russie et d’Asie (presque 40% du marché). La marque ne désespère pourtant pas séduire les nouvelles générations, notamment à travers son très excitant X1, ses programmes de réduction pour étudiants et son marché de l’occasion très actif.

Interrogé à ce sujet, Stéphane Manara (manager de l’Europe de l’Ouest, débarqué de chez… Ferrari) ne s’en cache pas : « Leica ressemble beaucoup à une autre grande marque allemande, Porsche : les clients commencent souvent par acheter un modèle d’occasion« . Lorsque l’on voit des M6 à 750 euros et des M8 bientôt vers les 1500 (quand le M9 sera disponible en quantités suffisantes), il y a de quoi se laisser tenter…

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6. HARDER, SMALLER, SLOWER, BONHEUR ?
Terminons de manière sereine. L’accomplissement d’un photographe passe à mon sens par une richesse dans son expérience matérielle. Il est important de tester toutes les formes et les formats de photo, pour mieux cerner les approches et ses envies propres.
Le télémétrique offre une approche très différente de la plus connue, celle des reflex : Plus discret, plus compact, plus lent, plus spartiate et plus ancré dans l’environnement, il mérite largement que l’on s’y intéresse.
Les tickets d’entrées ne sont pas si élevés qu’on pourrait le penser et la qualité est globalement souvent au rendez-vous. Evidemment, si vous choisissez d’aller vers le mythe Leica, les ailes de votre compte en banque brûleront à la mesure de la légende de cette marque…

Image : Lara K Studio

Reste enfin un débat à regler  : malgré son passé ultra prestigieux, le télémétrique n’est pas la panacée des grands maîtres de la Photo. N’oubliez jamais que les génies s’expriment quelque soit l’outil : Ansel Adams ? Contax. Cartier Bresson ? Leica. Vincent Laforêt ? Canon EOS. Terry Richardson ? Compact Yashica T4. Gregory Crewdson ? De gigantesques assemblages en chambre.

A vous maintenant de vous lancer dans l’aventure télémétrique si le coeur vous en dit mais une chose est sûre : cela ouvrira autant votre culture que votre oeil de photographe.

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+ : Visite de l’usine Leica chez Focus Numerique

Sources :
summilux.net
dpreview.com
david farkas
luminous landscape
Leica user Forum
Erwin Puts

commentaires

Ajouter le vôtre

[…] découvre également la visée télémétrique, surtout connue pour équiper les boitiers Leica. Même si cet appareil est utilisable à main […]

[…] Webb utilise un appareil télémétrique Leica M principalement avec un objectif semi grand angle : le 35 mm (plus rarement le 28 […]

[…] la notion de viseur télémétrique vous est étrangère, je vous renvoie sur cette page du site Lense.fr qui explique très bien le […]

Il y a 7 ans et 10 mois

le télémètre… j’ai eu la joie/le plaisir intense/la sensation orgasmique d’avoir un Xpan… en manipulation rien n’est plus soyeux qu’un télémètre… et je pense que j’y reviendrai. parce que rien n’est plus tapaleuil qu’un réflex, même de petite taille. attention : ce n’est clairement pas la même utilisation. et encore aucun de mes boîtiers n’était capable de faire la vidéo.
mais que ce serait bon d’avoir un chti télémètre numérique…

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jamet alain
Il y a 9 ans et 7 mois

Bonjour, je suis en possession d’un leica dont je ne trouve pas l’année le numéro est 249634, aussi ou trouver des pellicules

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Richard ZADROS
Il y a 10 ans et 10 mois

Article intéressant, mais pas un mot sur la parallaxe et ses inconvénients qui imposent des précautions. Dommage !

RZ

P.S. : Surveillez l’orthographe : quelque et quel que ne signifient pas la même chose … !

Il y a 10 ans et 11 mois

[…] Le plus dur, les photos proches du sujet… à cause de la mise au point difficile. Je ne vais pas faire un cours sur le sujet mais en gros, vous avez deux images dans le viseur et une molette va vous permettre de les superposer pour finaliser la mise au point ! voir ici. […]

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Laurent
Il y a 11 ans et 8 mois

« Je pense donc que la vidéo n’est pas si éloignée de l’ADN d’un M, même si je n’y crois absolument pas, même pour un futur M10 » 🙂

[…] est un dispositif présent sur la plupart des réflex modernes (même sur certains télémétriques) qui permet de confier la mise au point au boitier. Ce module permet d’effectuer la mise au […]

Il y a 14 ans et 9 mois

[…] l’autoplay sur son refle numérique, et un fan de Leica argentique qui, s’il rêve du M9, n’hésiterait pas « à poser direct un scotch noir sur […]

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Thomas
Il y a 14 ans et 10 mois

Une petite review vidéo du M9 pour les anglophones.

http://www.youtube.com/watch?v=0V0qQr8kfAw&feature=player_embedded

[…] floue et produite dans la douleur pour les 6 prochains mois. Ca vous laissera le temps de potasser, vous […]

[…] [1] Pour un topo sur les télémètriques, allez voir chez lense […]

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stéphane
Il y a 14 ans et 11 mois

Moi mon rêve ce serait que les reflex retrouvent un gabarit raisonnable, quand on veut faire de la photographie de rue avec un tel bardage, bonjour la discrétion….objectif énorme, boitier pataud, on vous repère au kilomètre, c’est lourd. Si ça continue on va se retrouver avec des chambres comme au début de l’histoire de la photo…Alors que, alors que Leica a marqué l’histoire en fabriquant des appareils de plus petit format, le 24×36 bref de quoi transporter tout le temps., facilement. Je vis ça comme un véritable recul pour la photo. Le 24×36 était pensé pour qu’on garde l’appareil partout avec soi et maintenant nos réflex numériques on ne les sort que pour les grands jours, comme d’autres sortent l’argenterie pour les grandes bouffes. Tant mieux si les gens aime les reflex, je suis obligé de faire avec le mien, je déplore simplement qu’il n’y ai que du reflex.

Il y a 14 ans et 11 mois

[…] et surtout, que ses bijoux d’objectifs sont touuuuut pitis ! Evidemment, on pourrait débattre jusqu’à la nuit des temps sur Leica et les télémetriques, mais une chose est sûre. Dans le genre appareil silencieux, plus petit qu’un reflex (avec […]

Il y a 15 ans

Pour info, voilà le Konica Hexar RF : http://konica.awardspace.com/page40/page64/page64.html

Il y a 15 ans

http://www.eastfilters.com
Auto Filters, Replacement Elements For Fuel Filters, Turbine Fuel Filters, Replacement for Fuel Filters, Air Filters, Filter Water Separators, Fuel Purification Systems, Engine Fuel Filters, Gasoline Engine Fuel Filter, Diesel Engine Fuel Filter, Trailer Engine Fuel filter, Engine Fuel filter, Car Filter, auto fuel filters, Truck Fuel Filter and Motor Yacht parts.

Il y a 15 ans

Hello et merci pour ce super article.
Une question de « bleu », jai actuellement un EOS 30D couplé à un 24-70L. Je fais de la photo de rue (du streetstyle, du portrait) et dans l’idéal j’aimerais avoir mon apn tout el temps avec moi; mais avec le grip cela fait pas loin de 3 kg (!) et c’est un brin volumineux… J’ai du m’acheter un G9 en sus pour compenser.
A votre avis un M8 remplacerait-il le couple EOS/G9 ?

Merci

Il y a 15 ans

Et beh, merci pour cet excellent article d’intro !

Petite question d’un mec dont l’expérience en télémétrique se résume à 30 sec avec le M6 de Xav : comment faire le point sur un élément qui se trouve dans un coin du cadre ? Focus au centre d’abord puis recadrage ?

Il y a 15 ans

Ha, et dernier point : Crewdson ne travaille pas au 6×6 (ou alors j’ai loupé une étape). Il travaille en chambre 20×25 et les négatifs sont après numérisés sur scanner rotatif.

Il y a 15 ans et 1 mois

Bonjour,

Il me semble que vous faites erreur :
« Spécialisé dans le Moyen et Grand format, Mamiya,… ».

Mamiya ne fait que du moyen format. Pour le grand format, il faut se tourner vers d’autres marques. Toyo, Walkers, Ebony pour les chambres et Rodenstock ou Schneider par exemple pour les optiques.

Jean-Romain Pac, photographe indépendant.
http://www.jrpac.com/blog/

Il y a 15 ans et 1 mois

un article qui fait bien envie… surtout ce mamiya 6 qui me fait des yeux depuis quelques mois.

mes 10 centimes sur la visée au télémétrique: plus lumineux, plus contrasté que nos reflex habituels ; comme tu le dis, on voit le sujet entrer dans le cadre… mais on le voit aussi sortir. Bref un vrai jeux de hors-champ qui fait qu’on prend plus facilement des cadrages partiels (un bras, un buste, un 1/2 visage), quand le reflex nous incite a tout rentrer dans le cadre, et des photos qui du coup prennent une dimension esthétique supplémentaire. Je suis pas clair, désolé. 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

C’est vrai que l’expérience de multiples matériels est enrichissante.

Mon dernier voyage a été l’occasion de craquer pour un Yashica Mat 124 + un canon G11 pour avoir un appareil dans la poche.

Je vais donc bientôt me lancer dans le 6×6. J’avais oublié ce que c’etait de charger un film…

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Capello
Il y a 15 ans et 1 mois

Mais… Lâm… Pourquoi veux-tu toujours considérer que le participe passé du verbe avoir est « eût », alors que c’est « eu »?

Il y a 15 ans et 1 mois

Attention au mélange des genres, l’Hexar AF (celui qui est en photo, et qui est le plus silencieux) n’a pas de mode rafale, c’est uniquement du vue par vue (avec retour de la map à sa position initiale après chaque vue), pour les 2,5 images secondes, il faut aller voir du côté de l’Hexar RF, je pense.

Attention au G2 en occasion, autant normalement c’est un boîtier qui ne bouge pas, autant il y a eu quelques très rares séries « mouton noirs » avec problèmes aussi aléatoires qu’insolubles (je ne parle pas là des G1). Ceci dit je n’ai jamais eu de souci avec le mien.

En générale, on trouve du Contex G chez Le Moyent Format ou Photo Mac Mahon sur Paris.

Il y a 15 ans et 1 mois

une occase en G2 vue sur summilux….
http://www.summilux.net/forums/viewtopic.php?t=29536

Il y a 15 ans et 1 mois

ça pique les yeux tout ça, très bon article. Si certain on envie de se convertir avec un Leica M en occasion, une très bonne boutique de produits photo japonais/allemand arrive bientôt sur le net.

Avatar par défaut
Saucisssssse
Il y a 15 ans et 1 mois

« malgré son passé ultra prestigieux, le télémétrique n’est pas la panacée des grands maîtres de la Photo. »

Sur ce point je me permet de corriger un peu, puisque W.Ronis à utilisé un boitier FOCA (télémétrique de fabrication française).

Il y a 15 ans et 1 mois

Article très intéressant, idem pour le reportage au coeur de l’usine. Ca m’a donné envie de rematter ces vidéos de production d’optique croisées il y a quelques mois sur Youtube.

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jean-francois
Il y a 15 ans et 1 mois

il y a des minolta (hi-matic) ou des canon (canonet) telemetriques pour quelques dizaines d’euro qui vont tout aussi bien qu’un leica.

Il y a 15 ans et 1 mois

Superbe article, je sais enfin comment marche la visée télémétrique !

Merci 😉

Il y a 15 ans et 1 mois

Un très bon article.

C’est vrai qu’un télémétrique Leica me fait de l’œil depuis un moment. Si le prix n’était pas aussi élevé, je crois que j’aurais sauté le pas depuis un bon moment déjà !

Il y a 15 ans et 1 mois

Excellent article. Je suis en ce moment à la recherche de l’appareil tout terrain, pour la photo, pour le plaisir et cette article me donne du grain à moudre 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

comme le dit Frederic C, ca donne envie. J’ai jamais mis l’oeil dans un viseur de telemetrique, et de de Leica en particulier. Ca a clairement l’air d’etre un autre monde. Apres, quand on voit le tarif du boitier M9, et ce que l’on peut avoir pour le meme prix en reflex… Tant que je ne suis pas milliardaire russe, ce sera sans moi !
Article interessant et bien complet, j’aime bien (et je ne connaissais pas ce blog d’ailleurs, je sens que je vais rester 😀 ).

Il y a 15 ans et 1 mois

C’est malin, ça donne envie maintenant…

Il y a 15 ans et 1 mois

Très bel article qui m’en apprend beaucoup sur le télémétrique.

Petite correction sur « dernier détail fâcheux […] « Le » batterie […]  »

Merci

Il y a 15 ans et 1 mois

Merci de me faire découvrir le monde des télémétriques dont j’ignorais complètement les spécificités…
Le fait de voir plus large que le cadrage est vraiment intéressant. C’est vrai qu’en photographie de rue, ça doit aider.

J’ai quand même quelques questions :
« – La taille : comme tous les systèmes n’utilisant pas de chambre reflexe, le télémétrique demande beaucoup de distance de tirage entre l’objectif et le capteur. »

Ça demande plus de tirage donc ça prend moins de place ? Je capte pas trop… Ou il manque un « moins » ? Bref, un schéma m’éclairerait…

Parenthèse motorisée (puisque les comparaisons avec des véhicules sont nombreuses)
Pas sûr que les moteurs des Harley soient des bicylindres à plat. Plutôt des v-twin.

Il y a 15 ans et 1 mois

Hop, si vous avez des précisions, des avis et des suggestions, nous sommes ouverts, merci à Xav pour les aides et les corrections !

Il y a 15 ans et 1 mois

Merci pour les typos, on a corrigé les erreurs !

JeanJack : les MP fonctionnent sans batterie, c’est imbattable 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

Hello JeanJack!
N’ayant pu me résoudre à acheter un « compact numérique expert », j’étais exactement dans la même situation à savoir que j’avais besoin d’un appareil de bonne qualité, robuste et facilement transportable.
J’ai commencé par acheter sur eBay un voitländer vitomatic pour une 30aine d’euros : http://bit.ly/5IX0BE. Il fait des photos excellente (voir ce concert : http://bit.ly/4tcfGY) et est vraiment compact.
Ensuite j’ai essayé de trouver un appareil avec objectif interchangeable qui soit du même gabarit, j’ai longtemps hésité et j’ai profité d’une bonne affaire sur un M6 accompagné d’un 35mm f2.
Si c’était à refaire et avec un budget moindre, je prendrais surement un boitier voigtlander en monture M avec une série d’objo qui va bien. D’occasion, on s’en tire vraiment bien.
Après c’est vraiment mettre un pied dans la photo argentique, développer ses pellicules noir et blanc dans son évier est vraiment simple et on en reparlera TRÈS prochainement.
😀

Il y a 15 ans et 1 mois

Merci Xavier pour tes conseils. Je vais attendre l’article sur le développement des pellicules noir et blanc avec impatience 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

@Xavier: le choix du M6 c’est juste parce que l’occasion s’est présentée ou c’est vraiment le modèle que tu cherchais? Rapport qualité/fonctions/prix c’est plus attrayant qu’un M5 ou M7?

Il y a 15 ans et 1 mois

Un M7 coûte au moins 900 euros de plus et le M5 est plus gros…

Il y a 15 ans et 1 mois

oups, désolé j’ai un peu tardé à répondre :
J’ai choisi le M6 tout simplement parcequ’on peut difficilement faire mieux en boitier compact avec de bonnes optiques. J’ai fait une assez bonne affaire, mais je pense qu’un boitier de chez voigtlander ou zeiss en monture M est un très bon compromis. C’est l’optique qui fait la différence, et d’ailleurs même si les équivalents zeiss sont plus « performants » que les objectifs Leica, souvent on privilégiera le rendu plutôt que la résolution ou le piqué qui atteint déjà des sommets.
Quand je pense qu’en craquant pour un M6 je trouvait l’élitisme Leica surfait et inutile… maintenant je me rends compte que c’est un très bon outil qui fait ce qu’on lui demande et se laisse oublier dans les manipulations pour laisser la place à la photo (c’est le cas de pas mal de télémétriques en fait).

Il y a 15 ans et 1 mois

Effectivement, vu comme ça, le M6 semble le bon compromis. 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

Dans l’immédiat je serai plutôt pour un yashica mat, mais on attend 🙂

Il y a 15 ans et 1 mois

Merci pour les précisions, c’est vrai que j’ai mêlé les deux références !

Il y a 15 ans et 1 mois

Ah bon, je corrige !

François : tout à fait d’accord.

Il y a 15 ans

Merci Jean Romain, je corrige !

J’avais cru comprendre que tout ce qui dépasse le 6×6 était considéré comme du Grand Format. Et j’ai donc considéré le 6×7 comme du grand format.

Xuoan : yep, seule la zone centrale permet la mise au point.

Il y a 15 ans

Les Contax G1 et G2 ainsi que le Konica Hexar AF sont des autofocus avec un look de télémétrique. Pas de télémètre, que de l’infra rouge dans ces boîtiers. Par contre il manque une belle pièce ici, c’est l’Hexar RF qui possèdait, lui, un télémètre et surtout était doté d’une baïonette Leica. Sinon l’article est sympa.

Il y a 14 ans et 2 mois

T’as déjà testé un Leicaflex (SL) avant de rouspéter ? ^^

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