Vine : l’Instagram de la vidéo

Le texte a Twitter, la photo a Instagram. Et si la vidéo avait Vine ? Découverte et premiers tests de ce réseau prometteur – et tout juste acquis par Twitter.

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La tendance des vidéos courtes ne se dément pas, avec par exemple celle des « une seconde par jour » dont nous vous parlions précédemment, ou celle-ci, publiée par un de nos Lensers, le journaliste sportif Nicolas Delage :

La leçon donnée par les Instagram, Twitter et consorts est claire : on ne révolutionne pas la photo ou le texte par des perfectionnements ou des sophistications, mais par la Simplification :

• Simplicité d’accès (gratuit, ergonomique, peu d’option)
• Simplicité de langage (imposer des contraintes pour rendre le contenu simple à penser)
• Simplicité de production (de la prise de vue au partage via un unique appareil)
• Simplicité de partage (réseau dédié, visible sur tous les écrans)

Si l’idée d’un réseau vidéo n’est pas nouvelle (Seesmic V1, anyone ?), la start-up Vine s’inscrit dans cette philosophie de Simplicité : en proposant un réseau de publication de vidéos courtes (limitées à 6 secondes maximum, en boucle), Vine entend bien démocratiser un média qui ne l’est pas, ou moins que la Photo.

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Steak tartare in six seconds. vine.co/v/bOIqn6rLeIDvia @dhof

— dick costolo (@dickc) January 23, 2013

La vidéo reste en effet plus complexe à penser, produire qu’une image (au sens grand public du terme). Et de l’autre côté, plus complexe à consommer, entre les soucis de codec, le poids et bien sur, le temps d’attention des utilisateurs. Ces nombreuses contraintes structurelles ont été l’écueil de bien des start-up ayant voulu traiter le sujet.

Arrive Vine et sa limite de 6 secondes. Voici nos premiers tests :

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Prise de vue :

Le mode d’enregistrement est ainsi très simple et intuitif : pour enregistrer une séquence, il suffit de toucher l’écran et de maintenir son doigt. Le relâcher termine la séquence et on peut en produire une seconde en retouchant l’écran. En parallèle, une barre en haut de l’écran symbolise les 6 secondes que vous avez à votre disposition.

Il est donc très simple de capturer une vidéo constituée de plusieurs séquences, très courtes ou (presque) longues. Cette limite de 6 secondes à découper en X séquences noussemble donc assez équilibrée et il nous tarde de voir ce que les utilisateurs créatifs ou experts tireront de Vine.

En attendant, le pari de la simplicité est largement gagné de ce côté là : on avait jamais capturé aussi simplement, surtout un enchaînement de séquences.

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Edition :

Petit bémol : dans un soucis de simplicité, Vine ne propose pas de réajuster une séquence loupée ou de changer l’ordre d’enregistrement. On produit de manière linéaire.

De même et plus étonnant dans une époque fan de filtres, aucun outil de retouche ou d’édition, même primaire, n’est proposé. La partie son se montre elle aussi brute de décoffrage.

Premier #Vine : trombi des collègues vine.co/v/b5HbgXVKXbr

— Lâm HUA (@MonsieurLam) January 24, 2013

Voici un premier « Vine » de Test.

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Partage :

Pas de surprises de ce côté là, Vine se comporte en tout point comme un Instagram-like : follow, like, popular, hashtags et autres options classiques sont de la partie.

Les vidéos sont visibles sur tous les formats, sans codecs particuliers. Par contre, on ne peut pas facilement les « embed » dans une page, comme une vidéo Youtube ou Vimeo, ce qui limite l’intérêt de Vine sur le web, mais là n’est pas son terrain de jeu principal.
Au moment de rédiger cet article, nous devons nous contenter d’embed les tweets correspondants.

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Conclusion :

Longtemps en gestation, Vine sort enfin du bois, peut-être au bon moment : la vidéo connaît un boom et les réseaux vidéos arrivent. En passant sous l’aile de Twitter, Vine s’assure une visibilité et une communauté énorme, conditions indispensables à sa réussite.

L’expérience est très plaisante, même si nous attendons plus côté édition (son, filtres) et partage (embed facile).

Reste enfin et surtout à savoir si Vine se contentera d’un simple rôle de support média pour Twitter, ou s’il arrivera à faire vivre son propre réseau social, à l’instar de Cinemagram, dont la comparaison sera également inévitable, même si le flux de production est au final très différent (un gif animé localisé vs. une courte vidéo de plusieurs séquences).

En attendant, laissez-nous vos noms de comptes en commentaires : plus on est de fous, plus on filme !

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