José Javier Serrano, aka Yosigo (site ici), est l’un de nos coups de coeur de la semaine. Dans ses clichés, le détail du quotidien devient cinématographique. (Photo d’ouverture :© Yosigo)
Originaire de San Sébastian, José Javier Serrano, aka Yosigo, est l’un de ces fins observateurs du quotidien qui réussit l’exploit de transformer un détail banal en une image percutante. Son travail a déjà fait l’objet de deux publications : “Greetings from” consacré au tourisme de masse méditerranéen, ou encore “Riu Avall”, mélange d’instants de vie, natures mortes et portraits aux allures cinématographiques. Son esthétique allie le charme de l’argentique avec l’efficacité des réseaux sociaux, pour un impact maximal sur nos feeds Instagram.
Rien n’est laissé au hasard dans la photographie de ce jeune artiste : chaque image est soigneusement construite, malgré son apparente simplicité. La lumière joue ici un rôle fondamental et crée une atmosphère à la fois intemporelle et poétique. Pour cet ancien graphiste, la photographie est le moyen de se libérer du travail mécanique sur ordinateur pour sortir et travailler dans la lumière.
« C’est difficile de se définir soi-même mais s’il fallait résumer, je dirais que tout ce qui est lié à la lumière me fascine » confie le photographe au média The Socialite Family. Cet artiste est un vrai amoureux de photographie, quittant le numérique pour privilégier le processus de développement et de quête de l’image de l’argentique. « Travailler, chercher son cadre, le moment parfait, mettre le film à développer, faire les tirages… J’apprécie cela presque plus qu’obtenir le résultat final ! » dit-il.
Au-delà d’une passion pour la lumière, ce photographe cultive un amour des formes et des lignes pures. Son passé de graphiste lui permet de créer des mises en scène hautement graphiques, symétriques, où la rencontre entre formes différentes fait l’objet d’une étude sérieuse. Les couleurs aussi sont centrales dans son travail : saturées, nettes, contrastantes entre elles, elles nous plongent dans un monde ordinaire et pourtant en dehors de la réalité.
La vie quotidienne, les objets communs, les personnages qui croisent notre chemin tous les jours, sont ce qui constitue le centre de son oeuvre. Par ces clichés, le réel devient sublime, le détail se fait essentiel et la beauté ordinaire prend le dessus sur l’ennui.
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Source : Instagram
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